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Si certains en étaient à se demander s’il y aurait une pause, un fléchissement, un retournement de courbe aussi cyclique que s’agissant du prêt à porter, non, il n’y en a pas : la techno hexagonale poursuit son extension en même temps que sa légitimation et voit ses troupes grossir presque tout aussi naturellement, sans pour autant accueillir le tout venant, ce mouton noir profitant de l’engouement pour niveler l’ensemble vers le bas. Et pour une fois qu’un mouvement se génère et se stimule sans être destiné à plumer son auditoire, sinon à lui extirper des litres de sueur par weekend, nul doute qu’il convient de saluer bien bas chaque nouvel arrivant, surtout quand celui-ci démarre fort. Et le parisien Taapion Records, co-fondé par les beat-makers PVNV, AWB & Shlømo, ne s’y est pas prit autrement avec la sortie du EP The Harvest du dernier cité d’entre-eux. Une micro-structure destinée donc à sortir les propres productions de ses instigateurs – tout comme Construct Re-Form de Zadig ou Dement3d de François X et Heartbeat (lire) – , mais pas que, en témoigne la compilation à paraître le 16 juin prochain et comprenant additivement au triumvirat Antigone, repéré du côté de chez Construct Re-Form et Roman Poncet – (re)connu pour sa battle avec Len Faki sur la cinquante-quatrième sortie du label de ce dernier, Figure Records. Difficile de sortir un edit du lot, les quatre réussissant le tour de force de s’inscrire dans une même veine bass techno, volubile et aérienne, tout en s’affranchissant les uns par rapport aux autres, notamment dans les tempo. Cohérence et diversité, deux maîtres mots à l’heure de sortir les coudes.
V/A – Antigone, PVNV, Roman Poncet, Shlømo & AWB (Taapion Records, 16 juin 2014)
A1. ANTIGONE – THE QUIET IN THE LAND
A2. PVNV – ROLLIN DUST
B1. ROMAN PONCET – TRANSIGNAL
B2. SHLØMO & AWB – TWELVE FORTRESSES
Écrit par: Thibault
Antigone AWB PVNV Roman Poncet Shlømo Taapion Records
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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