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Depuis 2009, une bande de freaks du Tennesse – Coolrunnings – a décidé de faire revivre le mythe de Dracula, bien loin de sa Transylvanie. Après deux maxi Babes forever et Buffalo, s’ensuivit une tournée américaine et des changements dans le line-up du groupe. Bien que doté de génie, il a fallu quelques mois au groupe pour créer une nouvelle géométrie susceptible de façonner un son qui leur est propre, autour de Brandon Biondo et Forrest Ferguson, duo fondateur et têtes pensantes du label digital Dracula Horse. Sorti le 5 avril dernier via leur bandcamp, Dracula is only the beginning est leur premier LP autoproduit, créature nourrit aux influences glam, new-wave, post-punk. Le groupe de Knoxville nous livre alors ses pérégrinations entre la pop psyché des Ganglians et l’électro viciée de Gobble Gobble sans toutefois quitter l’essence lo-fi, surf-rock qui les anime.
Chorusdémarre efficacement ce kaléidoscope.Brunettes enchaîne avec une pop tropicale, tandis que Thunderbirds délivre un son post-punk. Coolrunnings sort du placard ses guitares distordues, s’aventurant dans de sombres tonalités, le tout pris dans une déferlante de beats galopants. Place aux pouvoirs surnaturels des synthés futuristes dans Megalomaniaqui nous laissent en suspend l’espace de quelques minutes, avant l’incisive décharge d’électricité impulsée par Burn out. Sur une rythmique hypnotique, le chant de Ferguson s’étale de belle manière en pleine complainte post-rupture.
Cet éclectisme aurait pu être le signe d’un manque de pertinence, ou pire, la peur de s’engouffrer dans une niche musicale, mais les quatre Coolrunnings semblent avoir les idées suffisamment longues pour éviter tout racolage et marier le style à l’ambition. Si, comme cela nous l’est suggéré, Dracula is only the beginning, on attend impatiemment la suite.
Coolrunnings – Dracula Is Only The Beginning (2011)
01. Chorus
02. Brunettes
03. Thunderbirds
04. I Can Be Dreamy
05. Jesse
06. Dracula Is Only The Beginning
07. C.K.S.F.A.R
08. Megalomania
09. Burnout
10. Fort Kid
Écrit par: Elodie Denis
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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