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photo©Daniel R Thompson
Histoire de combiner les bons plaisirs solitaires – top de fin d’année, amende honorable et cadeaux de Noël – voici le top 5 des disques passés à la trappe par la rédaction et qui peuvent se retrouver malgré tout dans ta liste de courses de fin d’année sans que cela sente pour autant le sapin. Jingles bells.
01. V.A – Songs From Another Room (Microcultures / Cat(s)flight, 2013)
Pour les adeptes du beau et du fait maison, avec quelques anciens de choix et plein de jeunes Français dedans – qui ne sont pas Fauve, La Femme & consort – et avec autant de clips réalisés que la compilation ne comporte de chansons, Songs From Another Room est LE cadeau par excellence puisqu’en plus d’un DVD et d’un CD, neuf dessins s’agrègent à l’artwork. Alors, si ton petit frère ne connaît pas encore R. Stevie Moore et sa barbe de Père Noël, ni même les sémillants French Cowboy, chacun ouvrant et clôturant ledit ouvrage, espérons qu’il se familiarise un jour ou l’autre avec les sept promesses ici égrainées. Que ce soit Les Filles et les Garçons, Lozninger, AP Witomski, Marc Desse, St. Augustine, Sutja Gutiérrez ou encore His Clancyness, tous ont foulé un jour où l’autre le plancher de la boutique des Balades Sonores, rue de Trudaine, pour un showcase aussi intimiste que l’atmosphère boisée qui se dégage de ce disque. Autant d’amis contenus sur un si bel ouvrage ne pouvaient être passés sous silence.
02. Forest Swords – Engravings (Tri Angle, 2013)
Pour les doux rêveurs ou pour les amoureux de musique contemplative – un peu comme ta mère qui en a plein le cul de sa littérature new age – le disque idoine est paru cette année sans même qu’il soit à peine plus qu’évoqué dans nos pages à l’occasion du mirifique single, The Weight of Gold (lire). Pourtant le dub narcotique nimbé de bruits blancs du producteur anglais Matthew Barne surpasse de la tête et des épaules tout ce qui se fait en la matière : mystifiant la world music d’une électronique hantée, Forest Swords passe maître étalon pour les générations à venir. Pas loin, on décèle l’ami Holy Strays.
03. Geste – Marathon (Fin de Siècle, 2013)
Trio parisien maniant la langue de Shellac et Fugazi sur le bout des doigts, Geste a sorti cette année Marathon, son premier LP. Cette fantastique offrande du label Fin de Siècle, à l’origine également d’un maxi paru en 2011, est une ode à l’intranquillité percusive, tissant dans la matière brute du rock d’inconcevables bravades instrumentales, bardées d’électroniques, balayant d’un revers de manche deux idées reçues s’agissant du math-rock : il peut être hexagonal tout en étant original, il peut être ultra-technique sans pour autant être chiant. Bien au contraire, offre le à ton voisin épileptique, le résultat est garanti.
04. Jef Barbara - Soft to the Touch (Tricatel, 2013)
Alors oui on a eu le temps de le présenter ce cher Jef, entre chronique de son disque passé (lire), interview (lire), session live (lire) et preview de cet album paru cette année sur Tricatel, l’enchanteur Soft to the Touch (lire). Mais à l’heure du mariage entre personnes du même sexe – et donc de l’évolution des conscience s’agissant des droits civiques de chacun – certains disques méritent plus que d’autres d’être offerts à ton oncle borgne et homophobe. Ainsi tu pourras lui glisser, devant les ondulations de bassins provoquées, que cette incartade synthétique n’est autre que l’œuvre d’un Jef Barbara aussi black qu’androgyne. Et lui de te rétorquer qu’il ne sert à rien de se réincarner pour se faire transplanter. Monde de merde.
05. The KVB – Minus One (A Recordings, 2013)
Alors si on a focalisé à juste titre sur Immaterial Visions paru en début d’année sur Cititrax et sa pléiade de remixes de bon goût – avec Regis, Silent Servant, Shifted et In Aeternam Vale au programme -, on est passé un peu à côté de ce LP de The KVB, Minus One version enrichie, que nous a refourgué en novembre dernier le label A Recordings - qui n’est autre que celui d’Anton Newcombe de Brian Jonestown Massacre – et qui fait montre de titres datant de 2011 et auréolés pour la première d’une production digne de ce nom. Le résultat est connu mais efficace. Offre-le à ta sÅ“ur qui pense encore que les Cure sortiront une suite à Pornography.
Bonus : Thierry Théolier – 2000 What The Fuck (Nukod, 2013)
Le Père Noël est une ordure, mais quand même.
Écrit par: Thibault
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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