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Photos © Helene Peruzzaro
On y était : James Holden, Andrew Weatherall & Daniel Avery, le 6 juin à la Villette Sonique – Par Alex P.
Au sein de sa programmation de haute volée, la Villette Sonique n’a évidemment pas manqué d’inviter celui qui a largement contribué à développer une vision nouvelle de la techno et de la musique électronique en général. Traçant une route à part depuis ses débuts, James Holden se réinvente sans cesse en brisant les frontières stylistiques. Avec The Inheritors et le live qui va avec, il assume un rôle qui va au-delà de celui de DJ de génie, il devient chef d’orchestre.
Accompagné par la mascotte hexagonale Étienne Jaumet, qui régale avec ses envolées de sax, et Tom Page, le batteur de RocketNumberNine qui accompagne également Neneh Cherry pour son come back scénique, on sent que le mec s’est rarement fait autant plaisir (James Holden tout sourire c’est un peu un événement en soi) et le moins que l’on puisse dire c’est que ces vibrations positives sont communicatives.
On avait déjà vu l’équipe à l’Å“uvre en décembre dernier à la Machine du Moulin Rouge (prestation filmée par le collectif Sourdoreille) et franchement des concerts comme celui-là tous les six mois ça passe tranquille, tous les deux mois ça serait cool aussi en fait. Ils auront tout de même pris le soin de modifier un peu la setlist (un morceau) pour ne pas reproduire tout à fait le même concert. Autre différence notable, le son, et la salle en elle-même qui permet plus de proximité avec les musiciens pour une expérience transversale totale entre acoustique et électronique. Le fait d’être au premier rang au milieu des groupies mongoles de 20 piges étudiantes à Censier (quand je vous dis que le gars est précurseur, il arrive même à drainer le public des BB Brunes, un tueur) a peut-être aussi joué sur mon ressenti, le fait d’entendre la batterie de très près par exemple, a produit ce sentiment galvanisant que tu retrouves dans un studio de répète – un studio de répète haut de gamme hein, pas la cave flinguée de ta grand-mère ou la garage fatigué des darons, soyons clairs. On pourrait parler du contenu artistique plus longuement mais un collègue s’en est déjà chargébien comme il faut.
Sur le papier, la suite de la soirée était plus qu’alléchante avec Ana Helder et bien sûr le DJ God himself, Andrew Weatherall en B2B avec Daniel Avery. Malheureusement, les nouvelles limitations sonores auxquelles est soumis le Cabaret Sauvage laisseront un sentiment de frustration passé minuit, car même si les sets sont du meilleur goût, difficile de cabrer comme il se doit lorsque le son fait plic-ploc. Mais bon, au final c’est pas grave, le live de James Holden aura fait tellement de bien que tout ce que tu retiens c’est que c’était encore une putain de bonne soirée à la Villette Sonique.
Écrit par: hartzine
Andrew Weatherall Daniel Avery James Holden Villette Sonique
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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