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La règle veut que lorsqu’un sort un album, on avale ensuite les kilomètres pour le défendre. Le LP Stateless était annoncé, une tournée programmée, mais las, Alex Zhang Hungtai a préféré s’en servir pour clore abruptement via twitter le chapitre Dirty Beaches débuté en 2005 et jalonné d’une discographie plus qu’abondante. Mettre fin à un projet, c’est un comme quitter quelqu’un, la forme et les raisons importent peu. Déjà , celui que l’on avait interviewé à la sortie de Bad Lands en 2011 (lire), énonçait que si sa musique évoquait le passage du temps et le voyage, rien n’est jamais éternel. Chose qu’il a martelé lors d’une récente entrevue sur Pitchfork à propos de Stateless, sifflant entre ses dents que « toute douleur est provisoire, comme la joie, la colère, le doute et toutes les émotions humaines. » Enregistré à Lisbonne, là où il vit depuis quelques années, entièrement instrumental et recevant le concours au violon de l’italien Vittorio Demarin, cet ultime album, perclus de synthétiseurs et d’un saxophone ténor, s’imprime tel un étrange signe de main à peine visible dans la poussière et le lointain. Publiée il y a peu, la vibrante expérimentation Dickie’s Theme fait elle déjà échos au mot de l’intéressé : rendez-vous en 2015.
Dirty Beaches – Stateless (Zoo Music, 4 novembre 2014)
01 Displaced
02 Stateless
03 Pacific Ocean
04 Time Washes Away Everything
Écrit par: Thibault
dirty beaches Displaced Stateless
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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