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La première fois que j’ai été déçu par Divine Comedy, c’était en 1994. Un concert donné à Bruxelles. Il s’agissait du dernier concert de la tournée « Promenade » et l’Irlandais était bien décidé à fêter l’événement : « We have to be extremely drunk tonight !» Chose promise, … Ce qui a donné un concert-foutoir. Neil était ivre et s’évertuait à faire de l’humour bon marché. Ainsi, sur The Booklovers, Enzo Scifo et les autres joueurs de l’équipe de foot belge avaient détrôné Emily Brontë, Franz Kafka etc.
Par la suite, après avoir été amoureux des albums Liberation et Promenade, j’ai détesté Regeneration, Absent Friends et Victory for The Comic Muse et me suis souvent demandé pourquoi Neil Hannon voulait tant ressembler à Jacques Brel ou Sweeney Todd, et s’éloigner de l’Europop-pop et de Scott Walker. A maintes reprises, il a quitté sa pop baroque emphatique mais grâcieuse pour nous présenter une grosse tarte rococo à souhait.
Quatre années de silence (ou presque) depuis le Victory for the Comic Muse et voici le nouvel album écrit et produit par mon ex-crevette-en-costard-préférée.
Deux cd, le 1er contient 12 nouvelles chansons et le 2e est un cd bonus live enregistré à la Cité de la musique en 2008 à conseiller aux fans de Vincent Delerm.
Neil Hannon maîtrise sa voix dès Down in the Street Below. Elle est impeccable et se fait sobre parfois même (sauf sur la fin à la Luis Mariano de Can You Stand Upon One Leg). Les arrangements sont toujours classieux, la retenue est souvent de mise mais Divine Comedy franchit encore parfois la frontière de la sobriété et nous ressert la pâtisserie redoutée.
Plusieurs morceaux sont toutefois vraiment réussis. Et parmi ceux-ci, Neapolitan Girl, At the Indie Disco, Assume the Perpendicular, et surtout le délicieux duo Island Life comptent parmi les meilleurs morceaux de Divine Comedy de ces dernières années.
Au final, un album bien meilleur que ses trois précédents mais qui présente quelques fautes de goût. Je ne suis pas fâché sur toi, Neil. Je suis même heureux de savoir que tu vas mieux. Simplement, je n’attends malheureusement plus que tu me bouleverses.
The Divine Comedy – Neapolitan Girl
The Divine Comedy – Bang Goes the Knighthood (Divine Comedy Records)
1. Down In The Street Below
2. The Complete Banker
3. Neapolitan Girl
4. Bang Goes The Knighthood
5. At The Indie Disco
6. Have You Ever Been In Love
7. Assume The Perpendicular
8. The Lost Art of Conversation
9. Island Life
10. When A Man Cries
11. Can You Stand Upon One Leg
12. I Like
Écrit par: Calogero
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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