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La Route Du Rock #29 Collection été 2019, du 14 au 17 Août à Saint-Malo
C’est qui qui va passer son weekend du quinze août à Saint-Malo? Bah c’est vous. Et puis nous, aussi. Une fois de plus. Parce qu’à nouveau, La Route Du Rock déboule cet été avec un line up enthousiasmant, rafraichissant, et surtout réfléchi, ce qui vaut le coup d’être souligné dans un monde des festivals estivaux où la concurrence empile les noms de manière anarchique, dans une course à l’échalote dont on sait qu’elle finira mal, tant le bon goût et l’équilibre sont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. Le festival malouin, lui, se démarque haut la main par un état d’esprit avide d’indépendance et d’aventure, qui préserve durablement sa programmation de toute gémellité ou médiocrité. Ainsi, en guise de tête de gondole, Tame Impala viendra présenter son nouvel album à venir, le successeur de Currents, qui date de 2015. Ne soyons pas malhonnêtes, gavés par la vague psyché de ces dernières années, on ne s’est pas vraiment préoccupés du groupe australien récemment, et le souvenir de leur précédent passage au Fort Saint-Père en 2013 n’est pas franchement impérissable. Mais après tout, si on devait sauver des flammes un groupe psyché, ça serait celui de Kévin Parker, et les deux tracks déjà dévoilés par la troupe, Borderline et surtout Patience, sont plutôt réjouissants, bongos à l’appui. Et puisque l’on mentionne l’édition 2013, notons que Tame Impala partagera à nouveau l’affiche avec Hot Chip, qui vient de sortir de son côté son septième album, A Bathfull Of Ecstasy, coincé entre kicking de parquet de danse et extase, pour un résultat plutôt probant après déjà quasi vingt ans de carrière. Les londoniens déçoivent de toutes façons rarement sur scène, et devraient sans trop de souci faire bouger le boule du public malouin. Comment par ailleurs ne pas se réjouir de retrouver les cultes Stereolab, qui profitent des rééditions de leurs magnifiques albums pour à nouveau faire parler le sucre et la poudre en live? A la fois infiniment inventif, radical et raffiné, le duo franco-anglais formé par Laetitia Sadier et Tim Gane promet de nous plonger dans une béatitude tenace. Comment ne pas s’enthousiasmer également de la présence de Deerhunter, dont le dernier album, Why Hasn’t Everything Already Disappeared? confirme à quel point le groupe emmené par l’ineffable Bradford Cox est passé maître dans l’art de trousser des chansons au sein desquelles excentricité, mélodisme et violence sourde s’épousent naturellement, pile poil entre chaos et félicité pop? Inratable. Tout comme la prestation que les foufous Idles présenteront sans doute: peu de groupes peuvent s’enorgueillir aujourd’hui d’être une telle machine de guerre scénique, pleine de rage, de passion et de sueur, à l’image de leurs morceaux tous aussi énergisants les uns que les autres. Black Midi fera également partie des passages obligés: la nouvelle signature Rough Trade a le vent en poupe et fait bander la presse britannique, mais pas pour rien: ce quatuor a de vrais arguments à faire valoir, notamment dans cette capacité à oxygéner inexplicablement un math rock implacable et imprévisible, qui se sauve de l’hermétisme par une rythmique qui défonce et des guitares bien plus savantes qu’il n’y parait. Parmi tant d’autres réjouissances, remercions le festival malouin d’avoir également invité la divine Lena Willikens, échappée du pool de DJ résidents du trésor (plus du tout) caché de Düsseldorf, le Salon Des Amateurs, soit une sacrée brochette de fous du volant capables de vous embarquer dans un ride musical au tracé indéfini, et qui fait souffler un vent de fraîcheur et de liberté sur le petit monde cyanosé du clubbing. La petite bande de Rhénanie, composée notamment de Tolouse Low Trax ou Vladimir Ivkovic, ne semble, elle, n’avoir eu pour objectif que de proposer au public une expérience vivifiante, en le confrontant à des tracks rares, différents, parfois étranges, mais toujours dans l’optique de combler les sens et éveiller la curiosité, que cela soit au travers de kraut, de jazz, de coldwave, de techno ou de percussions africaines, et ce en toute élégance. Vivement la nuit.
Allez, on ajoute à tout ça les présences des dissipés irlandais Fontaines D.C, du gars sûr de l’électronique Jon Hopkins, ou encore des adulés Growlers et des superstars Metronomy, et on ne voit plus quel motif pourrait vous retenir de partir en goguette bretonne cet été.
Pour le reste, on vous laisse consulter la programmation intégrale et les horaires directement ci-dessous, ou bien sur le site du festival,juste ici.
Pour acheter vos places pendant qu’il en reste encore, c’est par ici que ça se passe. Pour toutes les autres infos dont vous pourriez avoir besoin, c’est toujours sur le site du festival, juste là .
Et comme on est partageurs et particulièrement dévoués à notre lectorat, en association avec La Route Du Rock, on convie un chanceux par soir à venir se vriller les tympans en beauté avec nous. Par ailleurs, dix autres vernis, à défaut d’invitation, recevront une compilation du festival.
Pour faire partie des élus, c’est simple comme un coup de trique: il vous suffit de nous envoyer un petit mot d’amour moite, en indiquant vos nom et prénom, à l’adresse hartzine.concours@gmail.com ou de remplir le formulaire ci-dessous. Les gagnants seront tirés au sort et prévenus par mail.
Écrit par: S.L.H.
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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