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A cette époque où l’industrie cinématographique nous abreuve à l’envi de biopics ultra-léchés sur des musiciens déjà trop connus, l’autre son de cloche est presque imperceptible. Complètement étouffé par des superproductions qui monopolisent les budgets et les écrans, on peine à l’entendre. Heureusement, des oreilles et des yeux affûtés amplifient parfois l’écho lointain de ces O.V.N.I. – des films réalisés avec trois bouts de ficelle et à peine distribués – et nous les font parvenir avec une conviction qui frise l’inconscience.
C’est ainsi qu’en janvier dernier, nos Boutiques Sonores bien-aimées organisaient leur première BS Movie Party à La Loge avec la projection d’un documentaire sur la musique underground. La présentation d’Anthems of the Underground et de ses réalisateurs, les frères Aaron et Tim Condon, mettait l’eau à la bouche : « C’est l’histoire de deux frères qui grandirent dans les montagnes de la Nouvelle-Angleterre, dans la petite ville de Unity (New Hampshire). Leurs parents, Bev et Gary, se rencontrèrent en 1972 lorsque Gary vendit de la marijuana à Bev. Cela va sans dire que leurs enfants étaient donc destinés à la grandeur ou… à la folie. Mais une chose était sûre : leurs vies ne seraient pas normales. » Obsédés par la musique indépendante, Tim et Aaron collectionnent les vinyles et les cassettes, montent tout un tas de groupes et, l’année dernière, décident de partir en voyage au pays merveilleux de la musique underground. Anthems of the Underground est le résultat des tribulations qui ont mené cet étrange couple un peu partout sur la côte est des Etats-Unis, à la rencontre des groupes, des disquaires, des artistes et autres activistes de la musique.
Anthems of the Underground rend hommage à tous les gens pour qui la musique est une vocation – de celles qui ne laissent pas le choix. Des disquaires qui ouvrent des magasins dans des bleds complètement paumés aux groupes qui n’ont pas vraiment l’habitude de jouer devant plus de trente personnes, on suit les frères Condon dans une Amérique de bric et de broc où la sincérité et l’intégrité sont les valeurs premières. Au fil des interviews (Phil Elverum, Beach Fossils, Phosphorescent, Christmas Island, Real Estate, Woods, etc.), c’est davantage une façon d’envisager la musique qu’un seul style musical qui se dessine. L’ambition n’est pas débordante, et le fait d’être signé sur un label n’est pas présenté comme une finalité. Comme l’explique Aaron, « on veut juste enregistrer dans notre chambre. Pas la peine d’être signé ou d’aller en studio ». Tout est dit.
Mais ce ne serait pas rendre justice à ce merveilleux film que de parler plus avant des groupes qui y ont participé. La vraie saveur d’Anthems of the Underground tient en effet davantage à la présence persistante de ses deux réalisateurs, qui sont autant derrière que devant la caméra. Ce documentaire ne serait rien sans la volonté insatiable d’aller vers la musique dont Tim et Aaron font preuve sans arrêt. A mille lieux du rapport spatio-temporel complètement faussé que l’on subit avec plus ou moins de plaisir aujourd’hui, les frères Condon font l’éloge de l’effort, du désir pas trop rapidement rassasié, du plaisir gratifiant que l’on peut ressentir à écouter une cassette pour laquelle on a dû rouler des kilomètres. Tim le précise bien : l’écoute d’un disque est une activité contemplative qui ne supporte aucune concurrence.
Bien sûr, cette dévotion toute particulière a un prix, dont la fin du film se fait le triste écho. Coincés entre un divorce, une boîte de médocs et des poches vides, les frères Condon n’ont pourtant toujours pas perdu la foi en l’underground. La preuve avec une interview de ces courageux chevaliers de la musique indépendante. Leurs chevaux sont des skateboards et leurs aventures, une belle leçon. Puisse-t-on en prendre de la graine.
« Le jour où j’ai ouvert un sachet de Doritos et trouvé un médiator Sebadoh dedans, j’ai su que le rock indé était mort. »
Vous expliquez qu’au début, le film n’était qu’un prétexte pour pouvoir interviewer Phil Elverum de Mount Eerie. Comment en êtes-vous finalement venus à l’idée de vraiment réaliser un film ?
At the beginning, you say the film was just a pretext to interview Phil Elverum of Mount Eerie. How did you finally come to the idea of actually doing a real movie?
Tim : Je pense que dans un sens, on savait que l’on allait faire un film avec ce que nous avions filmé avec Phil Elverum, mais on n’a commencé à vraiment y penser qu’après avoir obtenu un retour positif de sa part.
Aaron : Le retour positif de Phil nous a vraiment dirigé dans la bonne direction. Non seulement il est la personne la plus accessible et la plus sympa qu’on n’ait jamais rencontrée, mais il est aussi un extraordinaire créateur de musique et d’art. Je crois qu’une fois qu’on l’avait embarqué dans l’histoire, il a été plus facile de convaincre d’autres groupes de participer – qui ne voudrait pas faire partie du même documentaire que Phil Elverum ?
Tim : I think to some degree we knew we were going to make a film out of whatever footage we got from Phil Elverum but it wasn’t until we got positive feedback that we started thinking a little bigger.
Aaron : Phil’s positive feedback definitely got the momentum going in the right direction. Not only is he the most approachable and friendly guy that you will ever meet, but an amazing creator of music and art. I think after we got him on board, it was easier to get other bands to join in because who wouldn’t want to be in a documentary with Phil Elverum?
Comment vous êtes-vous réparti les rôles ?
How did you distribute the roles between you two?
Tim : Ça s’est passé plutôt naturellement. Ça nous a vraiment aidés d’avoir des heures et des heures de film avec lesquelles travailler.
Aaron : Nous avons essayé de faire de ce film une histoire totalement mutuelle, parce que Tim et moi sommes tellement similaires, particulièrement en ce qui concerne ce voyage musical. Tout s’est déroulé naturellement parce que nous sommes tous les deux vraiment passionnés par la musique underground. Nous n’avons pas vraiment préparé la répartition des rôles, c’était plutôt : « J’ai fait la dernière partie donc tu t’occupes de la suivante ».
Tim : It happened pretty naturally. It definitely helps that we had hours and hours of footage to work with.
Aaron : We tried to make this a completely mutual story. Because Tim and I are so much alike, especially in regards to our musical journey, it flowed naturally since we are both so passionate about underground music. We didn’t really plan it out, it was just more like, « I did the last part, so you do this part.«
Quelles ont été vos influences cinématographiques ou visuelles pour ce film ?
What were your cinematographic or visual influences?
Aaron : Il n’y avait pas vraiment de style cinématographique que nous voulions appliquer. Nous voulions vraiment donner une impression de documentaire D.I.Y. Pour mes autres films, j’aime utiliser plusieurs caméras et avoir beaucoup de mouvement. Sinon, en général, je suis inspiré par les films de Jim Jarmusch, Wes Anderson, Michel Gondry et les oeuvres classiques de Bergman, Hitchcock, Ingram et Kazan.
Aaron : There wasn’t any specific cinematographic style that we were going for in regards to being influenced by other films. We definitely wanted it to have a D.I.Y. documentary feel. I do like to have multiple cameras and a lot of movement but that is with all of my films. In general though, I am inspired by the films of Jim Jarmusch, Wes Anderson, Michel Gondry and the classic works of Bergman, Hitchcock, Ingram and Kazan.
Auriez-vous aimé avoir plus de moyens pour réaliser ce film ou est-ce que cet esprit D.I.Y. était plus en accord avec la musique dont vous vouliez parler ?
Would you have appreciated having more money to make this film, or was the D.I.Y. spirit more consistent with the music you were talking about?
Aaron : Des gens de la côte ouest (Kyle Field, Adrian Orange et Lou Barlow) auraient voulu participer, et ça aurait été bien d’avoir assez d’argent pour aller chez eux. Ça aurait aussi été sympa d’avoir plus de bière pendant la réalisation du film. D’ailleurs, nous avons toujours besoin d’argent pour de la bière. Si vous voulez participer, envoyez-moi un mail.
Tim : On aurait aimé avoir un budget plus important pour voyager, mettre plus de groupes dans le film et peut-être avoir un autre caméraman pour éviter d’avoir à faire plein d’allers-retours, mais en même temps je pense qu’on n’en avait pas vraiment besoin.
Aaron : There were people who wanted to be in it but were on the West Coast (like Kyle Field, Adrian Orange and Lou Barlow). It would have been nice to have the money to fly out to where they live. Also, it would have been nice to have more money for beer during the making of this film. Actually, we could still use some beer money. If you would like to contribute, email me at smallifilms@gmail.com.
Tim : We would have appreciated more of a budget for traveling so we could have put more bands in the film and maybe another camera man so we didn’t have to keep switching back and forth but besides that I don’t think there would have been a need for a bigger budget.
Mis à part les groupes évoqués dans le film, quels autres groupes/disquaires/artistes/labels auriez-vous aimé nous faire découvrir ? Est-ce que certains ont refusé de participer ?
Except the bands mentionned in the film, which other bands/record dealers/artists/labels would you like to talk about? Did some bands refuse to take part of the movie?
Tim : Je crois qu’il n’y a pas un seul groupe mentionné dans le film qui ne soit pas monumental, mais il y en a sans aucun doute parmi eux que nous aurions aimé faire participer. Kyle Field de Little Wings serait en haut de la liste, c’est sûr ! Sans oublier Eric’s Trip, Sonic Youth, Dinosaur Jr. et Sebadoh. Ils ont vraiment tracé la route de toutes les obsessions que nous avons aujourd’hui. Aucune des personnes à qui nous avons parlé n’a refusé d’être dans le film, mais il y en a d’autres qui ne nous ont pas répondu. Nous sommes vraiment chanceux d’avoir fait ce voyage avec tant de gens géniaux.
Tim : I don’t think we didn’t mention anyone who wasn’t monumental in our musical journey but there definitely were bands that were mentioned that we would have loved to have been in our film. Kyle Field of Little Wings would have to be at the top of that list for sure! Not to mention Eric’s Trip, Sonic Youth, Dinosaur Jr, and Sebadoh. They definitely paved the way for the sick obsession we have today. No one that we talked to refused being in the film but we did have some people not get back to us. We feel pretty lucky having all the great people that we did take part in the journey of making this film.
Comment le film est-il distribué ? Est-ce que vous avez eu des critiques positives ?
How is the film released? Did you have a lot of reviews so far?
Aaron : Nous avons commencé à contacter le circuit des festivals de cinéma américains, mais sans succès. L’intérêt semble être plus fort de l’autre côté de l’Atlantique, en particulier à Paris, où le film a été projeté à La Loge. Nous pensons concentrer nos efforts de promotion en dehors des Etats-Unis.
Aaron : We started hitting the U.S. film festival circuit but without success. There seemed to be a lot more interest and excitement from overseas, especially in Paris, where it screened at La Lodge. We are thinking of focusing our distribution efforts outside of the US.
Dans le film, on voit que vous n’écoutez que des vinyles et des cassettes. Que pensez-vous de la situation de la musique sur Internet et du téléchargement ? Est-ce que vous écoutez de la musique sur le net et lisez des blogs ?
In the film, we see that you only listen to vinyls and tapes. What do you think of the situation of the music on the internet and the downloading? Do you use internet to listen to music? Do you read blogs?
Tim : Il y a quelque chose de magique dans les vinyles et les cassettes. Je crois que c’est parce que c’est comme un petit événement à chaque fois que l’on s’assoit pour les écouter. Ça implique plus de pensée et d’action, et plus je mets d’efforts dans quelque chose, plus la récompense est grande – genre devoir se lever pour retourner la cassette ou le vinyle quand chaque face est terminée. En faisant ça, j’ai l’impression que l’on donne plus d’attention à la musique. J’utilise Internet pour écouter de la musique, mais c’est juste pour combler le silence. C’est une histoire d’amour/haine, c’est certain. Les MP3 ont complètement cassé le plaisir que l’on pouvait prendre à aller acheter des disques. Tous les groupes sont à portée de main, ce qui retire toute l’excitation anticipée d’écouter quelque chose pour la première fois. C’est assez triste que les gens veuillent que tout soit aussi rapide et facile que possible, et ratent la part de magie.
Aaron : J’utilise Internet pour trouver des groupes, mais une fois que j’en ai trouvé un bon, je vais chez le disquaire pour acheter son album en vinyle. J’aime les blogs musicaux s’ils contiennent beaucoup de musique à écouter en streaming et d’images à admirer. Si c’est juste un tas de mots, ça me donne mal à la tête.
Tim : There’s just something magical about vinyl records and cassette tapes. I think it’s because it’s kind of like an event every time you sit down to listen to them. There’s more thought and action involved and the more of an effort I put into something the more of a reward I get in return like in having to get up and flip the cassette or record when each side is done and in doing that I feel like your giving the music more of your attention. I do use the internet to listen to music but it’s just to break the silence. It’s a love/hate thing for sure. I would say that Mp3’s have totally sucked the fun out of record shopping. Every band is a touch of a button away which really does away with any anticipation and excitement of hearing something for the first time. It’s quite sad that people just want everything to be as quick and easy as possible and in that you miss out on a piece of the magic.
Aaron : I use the internet to find bands, but once I find a good one, I go to the record store to buy their album on vinyl. I like music blogs if there is a lot of music to stream and art to look at. If it’s just a bunch of words, it gives me a headache.
Dans le film, on vous voit faire des pochettes en collage. Est-ce que l’une d’elles a déjà été utilisée par un groupe ? Sinon, est-ce que ça vous plairait ?
During the film, we see you two making sleeves with collages. Has a band already used some of your work? Is it something you would like?
Tim : Pour l’instant je les fais juste pour moi-même mais ça me plairait tout autant d’en faire pour d’autres.
Tim : I’ve just done them for my own stuff right now but would enjoy doing it for others as well.
Vous avez tous les deux joué dans plusieurs groupes. C’est toujours le cas actuellement ?
You two used to play in several bands. In which bands do you play now?
Tim : Mon projet s’appelle Herizon. C’est juste moi, ma femme, et quelques amis qui collaborent de temps en temps. J’ai fait beaucoup de bande-son pour le premier film d’Aaron.
Aaron : Mon premier groupe, au lycée, s’appelait Honey Lynn. Plus tard, j’ai enregistré à la maison sous le nom de Mars Hill. J’ai aussi enregistré deux albums avec Trans Pacific quand j’ai vécu dans les îles Marshall pendant trois ans. Tim et moi étions également dans un groupe appelé National Feather ; on a sorti deux albums et fait quelques concerts avec Will Oldham, Of Montreal, Anomoanon et The Danielson Family.
Tim : My project is called Herizon. It’s just me and my wife with some friends collaborating from time to time. I did a lot of the soundtrack to Aaron’s first film.
Aaron : My first band in highschool was called Honey Lynn. Later on, my home recordings were under the name Mars Hill. I also recorded 2 albums while I lived in The Marshall Islands for 3 years called Trans Pacific. Tim and I were also in a band called National Feather; we put out 2 albums and played some shows with Will Oldham, Of Montreal, Anomoanon and The Danielson Family.
Est-ce que vous pensez réaliser d’autres films sur l’underground ou est-ce que vous avez d’autres projets du même type ?
Are you thinking about doing other films about the underground culture, or other projects of the same kind?
Tim : Aaron et moi sommes tous les deux atteints de problèmes d’anxiété. Ce trouble s’appelle la déréalisation. C’est le sentiment le plus horrible auquel j’ai dû faire face, mais le fait de vivre avec depuis quelques années maintenant nous y a fait trouver de l’humour. J’ai parlé à Aaron de mon idée d’écrire un scénario sur notre expérience de ces troubles et il l’a aimée. Il y aura sûrement beaucoup de voix off, vu qu’à chaque fois que tu es frappé de déréalisation, tu fais de ton mieux pour t’en tirer en te parlant à toi-même.
Aaron : J’aimerais aussi faire un documentaire sur les communautés underground, les gens qui vivent ensemble, partagent tout, vivent de façon écologique. Les Chrétiens, les athées, les anarchistes, les communistes, les artistes, les musiciens, les Juifs, les Musulmans, et tous les gens bizarres qui ont une façon différente d’envisager la vie.
Tim : Me and Aaron both have anxiety disorders. Its call derealization. Its the most horrible feeling I’ve ever had to deal with but having dealt with it for a couple years now we’ve tried to find some humor in it. I told Aaron my idea about us writing a script based on the experiences we’ve had with it and he liked it. Lots of voice over for sure seeing how every time derealization pops up you try your very best to talk yourself out of it.
Aaron : I would also like to do a documentary about underground communities. People who live together, share everything, live sustainable lives. Christians, Athiests, Anarchists, Communists, Artists, Musicians, Jews, Muslims, and all kinds of weirdos who have a different way of doing life.
La fin du film est assez pessimiste pour vous sur le plan personnel. Est-ce que sa réalisation a demandé beaucoup de sacrifices ? Ça en valait le coup ? La situation est-elle aussi pessimiste pour la musique underground ?
The end of the film is pretty pessimistic for you two about your personnal lives. Did the making of the film demand a lot of sacrifices? Was it worth it? Is the situation of the underground music as pessimistic as the way you see your lives?
Tim : Je dirais que ce sont plutôt nos familles qui se sont sacrifiées. Pour nous, ça a été vraiment gratifiant. Je crois que le fait qu’Aaron et moi sommes pessimistes tient plutôt aux emmerdes personnelles que nous avons dû gérer.
Aaron : A l’origine, je voulais commencer le film en disant : « Le jour où j’ai ouvert un sachet de Doritos et trouvé un médiator Sebadoh dedans, j’ai su que le rock indé était mort ». J’ai une vision pessimiste de la musique underground quand les choses deviennent mainstream et commerciales. Ça a été un gros problème dans les années quatre-vingt-dix. Maintenant, avec Internet, en un sens, plus rien n’est « underground ». Aujourd’hui, je suis plutôt pessimiste à propos de la bonne musique qui est pillée par les hipsters qui achètent des disques chez Urban Outfitters et portent des jeans slim. Ces gens me donnent envie d’aller vivre dans les bois et d’écouter John Denver.
Tim : I would say that all the sacrifice came from our families. For us it was extremely rewarding. I think that the fact that me and Aaron are pessimists is strictly from personal crap we’ve both had to deal with.
Aaron : I originally wanted to start the film by saying, « The day I opened a bag of Doritos and found a Sebadoh guitar pick, I knew that indie rock was dead« . I do have a pessimistic view of underground music when it comes to things going mainstream and commercial. That was a big problem in the 90’s. Now with the internet, nothing in one sense is « underground ». Now I’m more pessimistic about good music being hijacked by hipsters who buy records at Urban Outfitters and wear skinny jeans. Those people make me want to live in the woods and listen to John Denver.
On vous voit tous les deux beaucoup dans le film, parler des groupes, de votre vie, de votre relation à l’underground. Finalement, Anthems of the Underground est-il un documentaire musical ou un film autobiographique (ou les deux) ?
In the film, we see you two a lot: you talk about the bands, the music, and about your lives and your personal relationship with the underground culture too. In fact, is it a documentary about the underground music or an autobiographic film (or both)?
Tim : Les deux. Nous pensions que si nous ne nous mettions pas dedans, ce serait juste un documentaire musical de plus. Nous voulions que ce soit plus personnel.
Aaron : Nous voulions juste faire un film seulement sur nous et montrer au monde à quel point nous sommes géniaux. Les super groupes qu’on voit dedans sont là juste pour remplir.
Tim : I think its both. We thought without putting ourselves in it that it would be just another music documentary. We wanted to make it more personal.
Aaron : We really just wanted to make a movie all about us to let the world see how awesome we are. The great bands in the film are really just filler.
Traduction : Hamza Alami et Emeline Ancel-Pirouelle
Merci à Toma des Boutiques Sonores.
Aaron et Tim sont à la recherche de lieux pour diffuser Anthems of the Underground en France ou ailleurs. N’hésitez pas à les contacter.
Écrit par: Emeline Ancel-Pirouelle
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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