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Originaire de Livourne en Italie, Appaloosa pratique une musique difficile à définir, dont la particularité est d’inclure deux basses qui génèrent un groove diabolique. Autour de cela, des élans noise se drapent d’atours funky, mais de façon déviante, ou psyché, et le chanté alterne avec l’instrumental, des pointes électro faisant en certaines occasions une apparition décisive (Minimo, morceau d’ouverture génial, sur lequel la puissance des quatre cordes fait merveille, doté de sons synthétiques ingénieux). Atypique, la formation italienne possède, ce que l’on remarque d’emblée, son propre style, et ne se réfère à aucun autre combo connu, si ce n’est, dans l’esprit, d’autres Italiens comme Aucan.
De surcroît, il trouve une belle cohérence au beau milieu de ces pistes sinueuses mais malgré tout accessibles à qui veut bien se donner la peine de s’en imprégner, et Genny, lui aussi porté par des basses proéminentes et un rythme implacable, confirme dans le même temps l’identité d’Appaloosa et son habileté dans le registre instru. Alerte et bien breaké, proche dans le contenu de ce que peuvent produire les géniaux Marvin, de Montpellier, ce morceau laisse ensuite la place à un Boston Gigi légèrement moins vivace, plus psyché, notamment grâce à ses boucles de clavier et sa batterie assénée. L’effet est saisissant et on se prend vite au jeu du quatuor, qui sur Mons Royal Rumble nous régale d’un funk cosmique et sensuel absolument irrésistible, au chant suave, aux fulgurances sonores marquantes et animé par des motifs non-moins remarquables. Le panel est large, mais Appaloosa le maîtrise assez pour que l’on ne s’y perde pas, et livre ensuite un Chinatown Panda saccadé, d’abord orientalisant, puissant et vivace, fort, à l’image d’un certain nombre de morceau de Savana, de sons merveilleux. En outre, des voix, samplées ou réelles – il semblerait que la première option l’emporte -, donnent du cachet à cette composition inqualifiable, à la croisée de styles divers dont l’amalgame est effectué avec brio.
Comme si cela ne suffisait pas, les protégés d’Urtovox proposent, suite à cela, l’éponyme Savana, dans un esprit funk complètement barré, dans un même élan planant et incoercible, pour enchaîner avec Tg et son rythme changeant, aussi fin que puissant. L’affaire est dans le sac, comme dirait l’autre, et le groupe atteint avec ce troisième album des sommets d’excellence que Non Posso Stare Senza Di Te, précédente sortie datant de 2005, laissait déjà poindre.
Les réjouissances ne sont cependant pas terminées, puisque Civilizzare, sur lequel la dualité basses-synthés fonctione à plein, le tout sous le joug d’une batterie caméléon, s’ajoute à la liste des réussites de ce disque épatant, rejoint en cela par Glù et son chant déglingué, crié, qui met un terme à un Savana dont le contenu dépasse de loin ce que l’on peut entendre d’expérimental, dans le monde musical, actuellement.
Appaloosa –
Appaloosa – Savana (2010, Urtovox)
1. Minimo
2. Genny
3. Boston Gigi
4. Mons Royal Rumble
5. Chinatown Panda
6. Savana
7. Tg
8. Civilizzare
9. Glù
Écrit par: Middle Class Revolt.
2010 Apaloosa ELECTRO funk It Noise Psyché Ultravox
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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Vv sur 22/07/2010
mais qui est ce mystérieux chroniqueur?!
akitrash sur 23/07/2010
ouais qui c’est que c’est?
William sur 23/07/2010
Will, d’Amiens (80), nouvelle « recrue »…
Et vous, qui êtes vous?