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David Moore © Emily Johnston
Auteur en 2014 de l’acclamé album Tomorrow Was The Golden Age, le compositeur et pianiste David Moore reprend avec son ensemble à l’élégant minimalisme Bing & Ruth cette paisible route mi-consciente, mi-émerveillée à travers des paysages sonores en clair-obscur, où l’épure gracile et limpide des instruments frôle avec douceur la finesse d’arrangements bien incapables de trancher entre divagations électroniques ou acoustiques. Délayant avec le LP City Lake d’immenses plages instrumentales, balayées d’ambient rasséréné parfois troublé et inquiété par de puissantes et lentes vagues de guitare saturée (City Lake / Tu Sei Uwe) et puisant sa force dans les aspérités tonales de chacun des musiciens conduit à bon port par le chef d’orchestre, Bing & Ruth ne fait ici que magnifier un passé proche trop injustement quantifié puisque City Lake a certes vécu une première fois en 2010, mais via Happy Talk, éphémère structure créée par Moore lui-même. Revu, réinterprété et augmenté, la seconde mouture dudit LP sortira le 13 novembre prochain par le biais du label New-Yorkais RVNG Intl. dont on ne se lassera jamais et est défloré ci-après en exclusivité par la mise en images signée Seba Cros de Rails et de sa structure rythmique façonnée à la main – chose que n’aurait pas renié un Steve Reich d’humeur badine.
Bing & Ruth – City Lake (RVNG Intl., 13 novembre 2015)
01. Broad Channel
02. Put Your Weight Into It
03. And Then it Rained
04. Rails
05. City Lake / Tu Sei Uwe
06. Broad Channel / A Little Line in a Round Face
07. Here’s What You’re Missin
08. You’re Gonna Need That When He’s Gone (Bonus Track)
09. In This Ruined House (Bonus Track)
10. Broad Channel (Solo Piano) (Bonus Track)
Écrit par: Thibault
Bing & Ruth City Lake David Moore Emily Johnston Rails RVNG Intl
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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