HZ RADIO hz radio
Il est des moments horribles dans une vie. Je vous parle des impasses dans lesquelles nous nous trouvons tous quand nous ne pouvons échapper à l’utilisation du téléphone. Passent encore les coups de fil à l’administration et les B.A. d’entretien relationnel en tous genres auxquels il est possible, en se préparant des jours à l’avance voire en élaborant mentalement une liste de sujets à aborder, de survivre. En revanche, aucun supplice ne peut rivaliser avec le calvaire des « appels surprise ». Vous vous trouvez alors injustement arrachés à votre activité pour un tête-à -tête forcé qui, non seulement retardera votre occupation, mais ne vous apportera rien la plupart du temps. Me voici à prétexter une casserole sur le feu pour éviter la torture et Videotapes de conclure la première moitié du premier album de Blouse que ma platine commençait à peine à découvrir quand la sonnerie du téléphone a violé ma soirée. Un cinquième titre d’une efficacité redoutable tout comme les quatre morceaux précédents : Firestarter, une entrée en matière fracassante, une comptine qui se balade à cloche-pied dans votre caboche, Time Travel, une bombe, un morceau imparable qui détruit fièrement n’importe quel dancefloor à coups de talons, They Always Fly Away, un savoureux mélange de fragilité et de gravité et, c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, une basse à la Lucio Battisti, suivi du parfait Into Black et dudit moins accessible mais toujours aussi séduisant Videotapes. Il faut se rendre à l’évidence, car le reste de l’album, que je pourrai découvrir sereinement après avoir essuyé très brièvement les plaintes de mon interlocuteur, est tout aussi brillant : Blouse est une machine à tubes à l’image encore de Controller et de sa basse légèrement New Order, souvent représentée sur l’album d’ailleurs, du bouquet élégant de Roses ou de l’excellent dernier titre Fountain In Rewind. Oui, Captured Tracks, encore. Portland, encore. Une voix féminine, encore. De la musique électro-synth, encore. Mais contrairement à Soft Metals, à qui vous pensez peut-être en lisant ces lignes, Blouse se démarque par une pop chaleureuse, concrète et intemporelle.
Blouse – Blouse (Captured Tracks, 2011)
1. Firestarter
2. Time Travel
3. They Always Fly Away
4. Into Black
5. Videotapes
6. Controller
7. Roses
8. White
9. Ghost Dreams
10. Fountain Rewind
Écrit par: Calogero
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
Hartzine the indie music webzine since 2007
Commentaires d’articles (0)