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La Suède est bien loin de Big Apple, mais force est de constater qu’en ces temps où la neige recouvre les trottoirs et où le froid pénètre jusqu’à l’os, l’activisme musical du royaume scandinave tourne à plein. Première sortie digitale (à télécharger par ici) du label brestois Beko DSL, dont Hartzine ne pense que du bien (lire), et première sortie physique du label français Hands In The Dark (à commander par là ), DeathAnd Vanilla étire sur les quatre morceaux de cet EP éponyme une délicate mélancolie admirablement lovée autour de mélodies simples, répétitives et définitivement obsédantes. La voix éthérée de Marleen Nilsson habille d’un nuage cotonneux et romantique l’instrumentation épurée et volubile d’Anders Hansson, qui à l’instar d’un Johnny Jewel (Chromatics) tout en retenue, ne se trompe jamais dans la justesse des arrangements claviers/basse/guitare. Telle une relecture de l’onirisme pop, des Cocteau Twins à Broadcast, et ce selon un abécédaire krautrock compris telle l’alliance d’une discipline stricte et d’une liberté absolue, Ghosts In The Machine inocule la plus pure des addictions auditives, insoupçonnable lors de la première écoute, mais infiniment vénéneuse sur la durée. Autre sommet et même formule, le délectable Run Rabbit Run résonne telle une ode amoureuse désespérée au sentimentalisme évanescent. Si Godspeed et The Color Of Space sont moins évidents dans leur accroche émotive, ils n’en restent pas moins passionnant dans leur appréhension d’univers sonores en apesanteur où la variation prime sur la transition, où les notions de couplets et de refrains perdent d’elles-même leur signification. Depuis peu, chaque matin, l’exiguïté suffocante d’un métro aux allures de bétaillère moribonde n’a plus de prise sur moi. Inutile de chercher plus loin, maintenant vous savez pourquoi.
Death And Vanilla (Hands In The Dark, 2010)
01. Ghosts In The Machine
02. Godspeed
03. Run Rabbit Run
04. The Color Of Space
Écrit par: Thibault
2011 Death and Vanilla Hands in The Dark
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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