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Outre l’intérêt artistique défendu et le partage des frais de pressage et de distribution, la pratique du split constitue l’un des moyens les plus efficaces pour un groupe d’élargir son audience, notamment en emportant l’adhésion d’un public déjà acquis à la cause de l’autre formation prenant part à l’objet. Extrêmement répandu dans le milieu de la musique indépendante, ce procédé y est d’autant plus courant que les artistes ne signent que très rarement des contrats les liant pour une longue durée. Plus qu’un impératif économique, le split est un pari sur la cohérence d’univers musicaux, pari le plus souvent assumé par les labels eux-mêmes. On peut citer les récents exemples de Best Coast et Jeans Wilder sur Atelier Ciseaux (lire), d’Happy New Year et Nite Fields sur Lost Race Records (lire), de Rape Faction et Chevalier Avant Garde sur Skrot Up (lire), ou encore de Cough Cool et Johnny Hawaii sur Hands In The Dark et La Station Radar (lire). Dans cette litanie hautement recommandable, le label Clan Destine Records (lire) n’est pas en reste et repousse même encore plus loin les frontière de l’exercice, convoquant pas moins de quatre artistes dans les sillons de Statement, split LP paru le 7 août dernier. Si chacun d’entre eux ne possède pas la même présence médiatique, notamment de part et d’autre de l’Atlantique, tous épousent une certaine vision de la création artistique – DIY et radicale – se confondant, par-delà leurs horizons musicaux, à leur amitié franche et communicative. Ainsi Clan Destine Records ne joue pas ici la carte de l’étalonnage de l’un par rapport à l’autre, mais bien celle de la réunion de famille avec d’une part les inséparables Ela Orleans et Dirty Beaches – déjà auteurs d’un split l’année passée sur La Station Radar (lire) – et d’autre part Slim Twig et U.S. Girls, tenanciers à quatre mains du label Calico Corp. Quatre amis se prêtant au jeu de rapiécer leurs bandes et leur poésie sonore le temps d’un intime patchwork en clair-obscur : la verve pop et cinématographique de Max Turnbull (Slim Twig), prenant des airs de théâtre hanté sur Bar Roque et Hidden, s’emballeÂ
Lire le portrait et l’interview d’Ela Orleans.
Lire le portrait et l’interview de Dirty Beaches.
Lire le portrait et l’interview de Slim Twig.
Split w/ Dirty Beaches, Ela Orleans, US Girl & Slim Twig – Statement (2012, Clan Destine Records)
Slim Twig
01. Bar Roque
02. Mary Jane
03. Hidden
Dirty Beaches
04. Neon Gods And Funeral Strippers
Ela Orleans
05. Odyssey
06. The Season
07. 19 Out Of 20 feat Ted Hughes
08. Good Night
US Girls
09. Bits And Pieces
10. 911 Song
11. Chicago War
12. Slim Baby (Long Distance Dub)
13. Cairo
Écrit par: Thibault
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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