HZ RADIO hz radio
Puisque Hartzine a pour seule ambition de faire place à ceux qui en manquent, il était temps de parler d’une scène aussi foisonnante que très souvent mise en marge de la musique alternative. Je parle bien entendu de la musique industrielle. Il était donc venu pour moi d’attraper le train en marche et de me pencher sur ce courant qui a bercé mon adolescence et révolutionné mes perceptions auditives à tout jamais, ouvrant mon intérêt à de nouvelles forme d’expérimentations sonores et décuplant mon addiction à farfouiller les bacs pour dénicher LA perle rare.
Ainsi quoi de mieux qu’aller directement à  la source et de rencontrer l’une des entités françaises majeures dans sa discipline depuis maintenant plus de 15 ans : Collapse. Après une rencontre que vous pouvez retrouver en intégralité ici, votre rédacteur a reçu le privilège de chroniquer In despair, dernier opus du groupe, et attendu depuis maintenant 4 ans. Enfin, il est difficile de parler de groupe puisque Amadou Sall est seul au bord d’un navire qu’il mène d’une main de fer dans un gant de métal.
S’il est vrai que lors de l’entretien votre correspondant manqua de défaillir plus d’une fois en entendant cités des noms comme VNV Nation ou Suicide Commando de manière plus que respectable, je fus immédiatement rassuré d’entrée de jeu. Bien qu’ayant muté vers une forme plus électro, Collapse garde toute la rugosité de ses origines et l’animosité des tensions urbaines auxquelles nous nous étions habitués. D’ailleurs la parenté de titres comme Apocalypse ou One by one est plus à aller chercher du côté de Tyranny For You de Front 242 ou Millenium de Front Line Assembly que de vagues seconds couteaux de l’electro-EBM. Et ce même si Torment, implacable rouleau compresseur rageur et colérique, et pourtant ultimement dancefloor pour qui aime le pogo, penche dangereusement vers du Hocico, avant que la guitare en dénature la mélodie et transforme le morceau en tuerie hystérique.
Prey et Farewell gardent quant à eux cette saveur de l’asphalte hurlante. Amadou fait crisser les machines, brûler les cordes, mais dans une retenue emprisonnant la tension pour mieux la laisser nous saisir à la gorge. L’album se clôt sur une énigme à laquelle l’auditeur devra répondre seul. Une courte plage electro-ambient, laissant entrevoir des plaines désertiques jonchées de débris et plages marécageuses noyées sous les détritus. C’est ce que l’on appelle une aube noire, quel mystère se cache derrière ce titre intitulé Rest in Peace…
Collapse – In Despair (Collapse Music / Season Of Mist, 2010)
1. One by one
2. New horizon
3. Apocalypse
4. Torment
5. Coma
6. Prey
7. Farewell
8. It is time
9. Land of the dead
10. Voices
11. Rest in peace
Écrit par: Akitrash
2010 Collapse ELECTRO FR indus
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
Hartzine the indie music webzine since 2007
polo sur 19/01/2013
Merci de chroniquer ces albums certes peu reconnus mais essentiels de la scène musicale alternative française