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« Ces morceaux ont tous été écrits et enregistrés rapidement, les imperfections n’ont pas été corrigées et les paroles sont le fruit de la spontanéité. Cet EP est donc bien différent de tout ce que j’ai pu faire jusqu’alors. » Les mots sont ceux de Mat Cothran, dépositaire au stakhanovisme inspiré de l’entité Coma Cinema (lire). Et si l’on pressent le mot d’excuse de circonstance s’agissant d’Abandoned Lands, mise en ligne via bandcamp le 22 mai dernier – jour de son vingt-troisième anniversaire – celui-ci n’en demeure pas moins l’artefact pop par excellence, le point nodal d’univers mitoyens et indifférents les uns aux autres, étirant la palabre syncrétisme aux entournures des cinq morceaux que compte ledit EP. Délayant son ineffable sens de la composition dans l’épaisseur de ses connivences – de Warren Hildebrand de Foxes in Fiction au séquençage à Lance Smith de Pandit au mastering – et de ses influences – utilisant ça et là des samples de The Notwist, de Suicide ou de son amie Yohuna – le natif de Colombia accouche ici d’une maestria mutante, dardant ses lignes mélodiques d’empathie synthétique et d’allégeance witch haus. Entre chien et loup, Abandoned Lands louvoie ainsi sur les plates bandes les plus grégaires du moment sans jamais s’y fourvoyer. Si Road Side Memorial, magnétique entrée en matière, subjugue autant qu’elle surprend par ses artifices électroniques, l’armée de l’ombre ne s’insinue dans les arcanes du disque qu’en conclusion de Shy Water, professant jusqu’alors une luminosité contemplative, insidieusement brisées par de brèves syncopes drag. Doublées d’une voix fantomatique, créant le liant avec Burn a Church, l’ensemble dérive en plein cÅ“ur d’une nuit noire et inquiète, où le chant vampirisé, congédié, pousse au tressaillement. Les spectres prennent littéralement corps sur le morceau-tire Abandoned Lands, par l’entremise d’un chahut hanté, tandis que les paroles martèlent, de leur crudité narrative, une atmosphère confinée, irrespirable. Hymne rasséréné, Victims prononce l’oraison – fleurant bon les couronnes d’immortelles – d’un extended play que l’on espère porteur d’une suite à la hauteur du coup d’essai.
Coma Cinema – Abandoned Lands (Summer Time in Hell, 2011)
01. Road Side Memorial
02. Shy Water
03. Burn a Church
04. Abandoned Lands
05. Victims
Écrit par: Thibault
2011 Coma Cinema Summer Time in Hell
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
Hartzine the indie music webzine since 2007
bloublou sur 07/07/2011
Cet article est grotesque et pédant. Les mots utilisés, interminables de prétention, rendent cet article plat. Et vain. Pauvre groupe chroniqué.
hartzine sur 08/07/2011
Blou Blou, merci pour ton sérieux.