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Il y a des jours comme ça, où le Seigneur dans sa toute puissance se penche sur votre épaule, et vous fait un cadeau. Aujourd’hui en l’occurrence, c’est Rise Up, l’inespéré nouvel album du crew hispano hip-hop le plus influent de la côte Ouest, j’ai nommé Cypress Hill. Mettant fin à un silence de près de six ans, la main du tout puissant me guide, moi, tremblotant, à insérer le disque dans ma platine. Il ne me reste qu’à prier et à me mettre à genoux, tandis que Dieu dans sa bienveillance m’invite à communier, m’adressant ces quelques mots : « Suck my dick ! »… Hey c’est bon, on a le droit aux insultes, il y a un Parental Advisory sur la pochette alors allez vous faire #µ%+^¨~h… D’ailleurs mix entre une illustration de BRUTE et d’OBEY, cette nouvelle pochette de Cypress Hill fait dans le minimalisme mais garde une teneur vindicative et radicalement politique… C’est donc bien fini l’horrorcore…
Passée la petite intro, les basses ronflantes de It Ain’t Nothin, premier single, font trembler les murs de mon appartement. On monte le son donc juste pour voir. Retrouvailles bien violentes pour B-Real et Sen Dog qui joutent du flow et effacent la présence du pauvre Young De’. On ne rigole pas avec les poids lourds. D’ailleurs, dans ce duel de bulldozers on retiendra Take My Pain, avec en feat le toujours hispano Everlast, mais qui avait largement délaissé la discipline depuis qu’House of Pain avait mis la clé sous la porte. Un titre bien fat, délétère et nerveux qui rappelle la grande époque du Cypress. Et si Muggs est toujours aux manettes, il doit cette fois-ci les partager avec Pete Rock, Snoop Dogg, il fallait s’y attendre, et Tom Morello ?… Si sur le papier l’idée semble alléchante, puisque rappelons-le depuis ses débuts Cypress Hill a toujours été un groupe hardcore (plus fort que t’es mort…), n’hésitant pas à ajouter un peu de gratte par-ci par-là , mais la présence du scratcheur de cordes n’était peut-être pas une si bonne idée que ça. Pire encore, Rise Up est juste un bordel sans nom (euh merci quand même les percus !), la ligne de guitare de l’ex-génie de Rage Against The Machine n’apporte rien au morceau qui n’ait déjà été mille fois entendu… Bon et puis la fusion, c’est un peu dépassé non ? On fera donc le même constat sur Shut’ Em Down, et que dire de la prestation de Mike Shinoda ? Attendez, mais Rise Up est un album de néo-métal en fait ? Non, parce que la mélodie de Get It Anyway me fait plus penser à une chanson d’Evanescence qu’aux excursions solo de B-Real sur Psycho Realm. Heureusement le crew se rattrape sur des bombes bien huileuses comme Bang Bang ou Pass The Dutch, épaulé de grosses pointures comme The Alchemist et Evidence des Dilated People.
Rise Up reste un album mi-figue mi-raisin, qui voit sa cote chuter pour de bêtes erreurs de casting. Avouez qu’il y a de quoi être rageur. Le trio original, lui, se livre à 200%, voire même plus et fait péter la dynamite sur les tracks labellisés par le crew californien. Cet album est comparable au 8 Diagrams du Wu-Tang, on l’aime bien quand même, car après six ans d’attente, ça nous ferait trop chier de lui cracher dessus. Restent quelques balles, et celles-ci sont des dum-dum, je peux vous l’assurer. On remonte le volume, caisson de basse à pleine puissance et hop, chaise d’ordi en mode lowrider… Boom tchack !
Cypress Hill – Rise Up (Priority, 2010)
1. It ain’t nothin’ (feat Young De’)
2. Light it up
3. Rise up (feat. Tom Morello)
4. Get it anyway
5. Pass the dutch (feat. The Alchemist & Evidence)
6. Bang Bang
7. K.U.S.H
8. Get’em up
9. Carry me away (feat. Mike Shinoda)
10.Trouble seeker (feat. Daron Malakian)
11. Take my pain (feat Everlast)
12. I Unlimited
13. Armed & Dangerous
14. Shut’ them down (feat. Tom Morello)
15- Armada Latina (feat Pitbull & Marc Anthony)
Écrit par: Akitrash
2010 Cypress Hill Hip-Hop Priority Rise Up US
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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Vv sur 28/04/2010
wwwhhhhooo hardcore. ca decoiffe.
akitrash sur 28/04/2010
Rrrrrrrra… Ca rigole pas chez Hartzine