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Après un raid marketing à épisodes qui a provoqué chez la race humaine connectée un auto-arrosage automatique méritant à lui seul un essai de Guy Debord, voilà que le totem ultime du grand gloubiboulga pop intergalactique nous est délivré pour qu’enfin la lumière soit. Et tout dérisoire et boursouflé soit-il, Rame À L’Excès de Morilles est à la hauteur de nos fantasmes les plus fous. Daft Punk nous ouvre en exclu les portes de son salon à L.A. et franchement, là -bas, c’est Sacrée Soirée tous les soirs. Nile Rodgers est bloqué sur le même riff dans un coin comme un personnage buggé des Sims, Pharrell Williams se touche en gémissant sur la table basse en verre fumé, tout le gratin du rock FM des 70’s/80’s jamme inlassablement devant Guitar Hero, le cultissime Paul Williams (de Phantom of the Paradise !) croone dans Fantasia, et Giorgio Moroder raconte sa vie comme s’il faisait sa propre nécro sur Paris Première avec une parodie de ses plus grand tubes en fond sonore. On ne retrouve cependant pas tout le monde sur l’album car il y a aussi Tom Jones, Barbara Streisand, Les Eagles et Michel Drucker qui dansent poussivement parmi les invités avec des gin-to’ fluorescents à la main comme dans Tron Legacy.
Ramène De La 16 Mélanie est en effet l’album rêvé pour faire ronronner ses Bang & Olufsen sur la terrasse de son yacht à Mandelieu-La-Napoule ou, à défaut, guincher à l’afterwork : la basse slappe à donf, le vocodeur drive sa mère, et les synthés sont trop smooth. C’est un film de SF à gros budget d’un réalisateur hollywoodien vieillissant où l’on se fait gentiment chier mais puisqu’il coûte X millions de dollars à la minute, tout est réuni pour que ça passe tout seul – et ça passe tout seul. Enfin, c’est cette Å“uvre cossue, bourgeoise même, d’un tandem de robots isolés dans leur Hollywood condo, dont les casques embués les empêchent de se rendre compte qu’une virée en Porsche Cayenne sur le seashore avec des biatchs californiennes téléchargées sur iPhone 5, ça n’incarne plus le cool qu’auprès d’une poignée de jeunes UMP en vacances d’été à Saint-Jean-de-Luz. C’est d’ailleurs ce décalage qui leur fait asséner en 2013 des absurdités telles que « notre anonymat est totalement à contre-courant à une époque où tout le monde rêve de célébrité » ou « notre stratégie marketing est radicale« . Néanmoins, quelques disques des années 2000 ont fait leur chemin jusqu’à la sono 12.1 de leur K2000 tunée : le dernier Metronomy visiblement, dont ils ont décidé de reprendre The Bay (Get Lucky), ainsi que les Strokes et Animal Collective, dont ils ont débauché les chanteurs pour interpréter respectivement Eye in the Sky d’Alan Parsons Project (Instant Crush) et un pastiche de Kavinsky (Doin’ It Right). Et ça sera tout pour le sang « neuf ». Les deux cyborgs en smoking YSL restent bien au chaud dans leur Disneyland de la nostalgie sacrée où l’on se dorlote sous les disques d’or de George Benson et où les gimmicks les plus éculés du monde tournent sur eux-mêmes dans le vide intersidéral, de telle façon qu’on croit entendre en boucle un morceau de Steely Dan période Gaucho où le Cuervo Gold et la colombienne auraient été remplacés par la vodka-Red Bull et la saccharine (Fragments of Time).
Mais Ramdam Accès VIP n’est pas qu’une affaire de guests et de paillettes, parce que nos robots, c’est aussi des vrais artistes qui ont le blues, et eux aussi savent faire du joli papier-peint musical à la Air (Motherboard) ou des grandes suites cosmico-pompières pour nous mettre en orbite dans la galaxie d’Ulysse 31 (Contact). Et de toute façon, qui d’autre que nos Biomans made in France préférés aurait pu réaliser un Spinal Tap de la pop aussi (involontairement) drôlatique ?
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Daft Punk – Random Access Memories (Columbia, 2013)
1. Give Life Back to Music
2. The Game of Love
3. Giorgio By Moroder
4. Within
5. Instant Crush (feat. Julian Casablancas)
6. Lose Yourself to Dance (feat. Pharell Williams)
7. Touch (feat. Paul Williams)
8. Get Lucky (feat. Pharrell Williams)
9. Beyond
10. Motherboard
11. Fragments of Time (feat. Todd Edwards)
12. Doin’ It Right (feat. Panda Bear)
13. Contact
Écrit par: Thomas Corlin
Chronique Columbia Daft Punk Random Access Memories
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
Hartzine the indie music webzine since 2007
Max sur 16/05/2013
Cet article est frais comme un bon gin to’ fluorescent. Rafraichissant par ces temps de grosse chaleur marketing autour d’un come back qui ressemble plus à un flash back.
ben sur 16/05/2013
Bien dit
Fred Larrieu sur 16/05/2013
Egza !
L'Impératrice sur 16/05/2013
C’est l’histoire d’un mec du web qui détaille au compte-goutte la recette de sa bonne volonté culturelle. D’un agent du bon goût auto-décoré qui dresse le procès verbal grâce auquel il peut enfin prouver l’étendue de ses connaissances. Du jeu de mot « so standard » (« Ramène de la 16 Mélanie » ?) à la marmelade poisseuse qui suggère l’ébauche d’un raisonnement, ce mec raconte l’histoire de lui-même entrain de se lire sur son canapé, réalisant ainsi le parfait Spinal Tap de la critique, très involontairement drôlatique. En plus, ça rime (avec trique).
Carlos sur 16/05/2013
D’une personne qui a pour pseudo « l’impératrice »…
L'Impératrice sur 16/05/2013
D’une autre à la répartie aussi ventripotente que son propre pseudo.
akitrash sur 16/05/2013
c’est très rafraichissant… pour ma part j’adore cette critique! C’est effectivement l’histoire d’un mec qui rédige comme je l’imagine ses impressions sur un canapé en sky à l’image du costume de nos robots so « human after all » puisque perfectibles, se gavant de cacahuètes et de bonbons acidulés tels les notes que parcourent « Give live back to music », « Within », « Beyond », « motherboard »et bien autres titres dégueulant leur production synthétique de supermarché dans laquelle sont venus se perdre quelques guests de luxe. Entre le vocoder à tout les étages et le pompage flagrant des hits soul-funk seventies auxquels le duo tente de rendre vainement hommage, se pastichant (involontairement lui-même). La révolution n’a finalement pas lieu, donnant plutôt dans le spectacle médiatique (nos daft font la une de tous les journaux) que dans l’innovation… Ca rime avec fion! A remarquer d’ailleurs que les chroniques ne sont pas foison, comme s’il y avait comme une certaine gêne à parler de cet album. bref même si ça troue le cul à certain, je pense que cet album ne restera pas dans les annales. Verdict dans quelques années.
hartzine sur 16/05/2013
C’est la réplique d’une femme du oueb dont la critique de la critique qu’elle lit emploie sans le savoir les mêmes méthodes critiques qu’elle semble dénoncer.
L'Impératrice sur 17/05/2013
Mise en abyme, bravo tu as su lire. Peut-être qu’à l’avenir vous parlerez de musique avec des arguments tangibles, car ce papier se résume en 20 signes.
akitrash sur 17/05/2013
on t’en prépare une juste pour ton bon plaisir ;)
Heinrich Von Muller sur 18/05/2013
Très « potaches », très « rafraichissant » comme chronique. Peu être un peu compliqué quand même pour le journal de ton lycée professionnel. Tu fais un peu pitié quand même.
akitrash sur 18/05/2013
pardon le rafraichissant s’adressait à le critique de l’impératrice! Sinon t’as pas plus travaillé comme remarque? que tu sois un hater ou un follower chaque remarque constructive est bonne à prendre! Argumentez bordel de merde!
Rionel Lichie sur 19/05/2013
Excellent article, brillamment écrit, et tout à fait objectif musicalement parlant, au delà de cette ridicule opération marketing qu’est DP. Les vrais artistes sont ceux qui se réinventent en mettant leurs oeuvres précédentes en question, au risque de se planter. Aucune prise de risque ici, aucune originalité, juste une démarche qui consiste à profiter de son nom pour faire du fric en proposant du réchauffé savamment calculé pour plaire à « tout le monde ». Je préfère retourner à mon « Shaking the habituals » de The Knife…
wood007 sur 19/05/2013
J’aime bien l’article même si je partage pas la critique acerbe (le fond hein, parce que la forme m’a quand même fait marrer). Une fois n’est pas coûtume, j’ai retourné ma veste, d’abord gavé par la machine à broyer marketing et finalement, j’ai envie d’y voir un peu de poésie dans la sinistrose ambiante (au fait, où est-ce que j’ai mis mes prozac ?).
bref, voici mon humble avis : Daft Punk… Like the legend of the phoenix ? ou l’art de (ré)susciter l’envie… http://wood007.tumblr.com
L'inconnu sur 21/05/2013
c’est moche, ils sont complètement descendus !!
Ju sur 22/05/2013
Au final ça plait pas à des gens qui se prennent pour des écrivains mais qui sont pas plus doués que Beigbeider.
Ca doit être pour ça que j’aime bien.
La bise.
Aux frontières de la hype sur 24/05/2013
Thomas, Thomas…
Si content de nous balancer ses références et son sarcasme si hype dans la médiocrité de sa piaule d’intello-pauvre.
Et si au lieu de te branler sur ta prose, tu écoutais de la musique pour t’ouvrir l’esprit ? Je te conseille RAM de Daft Punk, un chef d’euvre.
InThe Blix sur 24/05/2013
Je ne suis pas du tout d’accord avec cet article mais force est de constater qu’il est très drôle.
Mellorine sur 24/05/2013
Ouf, c’est bon à lire, ça parle vrai : enfin quelqu’un qui ose dire, et avec talent, que Daft Punk n’a rien fait d’autre que remuer une vieille soupe qui ne fait plus bander personne. Merci Thomas, maintenant je n’ai plus honte en société d’avoir bon goût =)
Pierre sur 25/05/2013
Pauv’ tâche… Retourne écouter Guetta
hartzine sur 25/05/2013
vous croyez qu’ils vont finir par distribuer cette chronique en flyer à la manif pour le mariage pour personne ?
Tête de marmite sur 26/05/2013
Article inutile. Tournures de phrases qui n’ont aucun contenus. Pseudo mots d’esprits caricaturaux qui ne cachent que de la volonté de se faire remarquer en se faisant passer pour quelqu’un qui sait de quoi il parle. Alors que cet article n’est qu’un exercice de « style » pour en jeter. Mais ça ne vise pas très juste. Si c’est faire une critique acerbe comme celle là sous un numéro comique, avec une note de 3/10, autant ne rien écrire à propos de l’album alors. Pourquoi s’obstiner à en parler si c’est pour dire du vent de quelque chose qui semble être aussi du vent..
Vous voyez, moi aussi je peux dire des choses crues.
Aller à l’essentiel, c’est bien mieux. Et renseignez-vous mieux sur le parcours de Daft punk la prochaine fois.