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On va dire que Simone nous fait sa rabat-joie, en vieille Grinch qu’elle est. Pourquoi ? Parce que toute l’année, on nous a dit que Daughter, aka Elena Tonra (et son boyfriend Igor), allait forcément devenir BIG. Alors, la demoiselle anglaise s’est sentie pousser des ailes et nous a pondu deux-trois EP à la suite, en préparation de l’année du succès que sera 2012 selon de nombreux blogs et critiques britanniques.
Le dernier du lot, The Wild Youth, s’inscrit toujours tranquillement dans la continuation folk à la Cat Power, avec un poil d’électronica – qui reste tout de même assez léger pour ne pas trop réveiller les foules, vous comprenez. Alors, c’est gentillet, ça fait chaud au cÅ“ur quand les tambours s’enchaînent au sur des paroles comme : « We are reckless, we are the wild youth » (Youth). La voix d’Elena est parfaitement adaptée à la folk et certes plaisante, non sans rappeler les premiers pas d’une grande folle rousse à sequins, Florence Welch de Florence & The Machine, qui avait eu un début similairement plus sobre. La production est bien huilée, délicate et détaillée. On s’ennuie un peu sur Love, une ballade tranquille de rupture passive, jusque vers la fin du morceau où Elena commence à s’énerver un peu sur la boîte à rythme et là on est content. En fait, on aurait aimé un peu plus de ces petits effets qui auraient rendu The Wild Youth un cran au-dessus du « New Boring », cette nouvelle vague de pop fadasse qui déferle en ce moment chez nos amis britons. Mais que voulez-vous, malgré tout à l’écoute de The Wild Youth, les charentaises restent confortables et avec un bon livre et quelques « mince pies » de Noël, on va bien pouvoir patienter jusqu’aux nouvelles sorties de 2012, et qui sait, un prochain album de Daughter qui irait chercher un peu plus loin dans l’expérimentation folk…
Daughter – The Wild Youth EP (Self-released, 2011)
1. Home
2. Medicine
3. Youth
4. Love
Écrit par: Simone Apocalypse
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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