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En commençant par le lyrique, somptueux et mélancolique Nausea, notre dandy blafard Konstantin Gropper l’affirme de but en blanc, les choses ne vont pas mieux pour le moment. Aurait-il pu en être autrement ? On voyait mal de toute façon Get Well Soon se transformer en Mika et le berlinois embrasser une carrière de pop-singer coloré. Et à nouveau Vexations porte les stigmates de son auteur. Un songwriting à fleur de peau, dont les mots glissent sur les lèvres jusqu’à en faire saigner. La musique de Get Well Soon porte en son sein la marque de fabrique d’une certaine tradition allemande, bien que délicatement optimiste et tournée vers de sentiments profonds, elle est également entouré d’un halo sombre et maladif. L’artiste semble chanter la joie avec toute la tristesse du monde (A Voice In The Louvre, We Are Free).
Résolument baroque, les mélodies de Konstantin Gropper, homme-orchestre et orchestral seul à bord du navire Get Well Soon, fait le grand écart entre musique classique et rock indépendant, et peint le spleen à l’aide d’une palette de couleurs délavées. On pense énormément à Piano Magic (5 Steps – 7 words), à Divine Comedy aussi (We Are Ghosts), frénésie de cabaret, dont les pathos ressurgissent de façon poétique. Vexations se dévore comme un roman qui nous serait chanté d’une voix suppliante, fabuleux cantiques enveloppées de leur mélopées enivrantes. Dépassant de loin la profondeur de Rest now, weary head ! You will get well soon, se second album à la fraîcheur et la gaîté d’une ballade nocturne dans la sylve des Carpates.
Akitrash
Get Well Soon – Vexations (City Slang, 2010)
1.Nausea
2.Seneca’s Silence
3.We Are Free
4.Red Nose Day
5.5 Steps / 7 Swords
6.We Are Still
7.A Voice In The Louvre
8.Werner Herzog Gets Shot
9.That Love
10.Aureate!
11.We Are Ghosts
12.A Burial At Sea
13.Angry Young Man
14.We Are The Roman Empire
Écrit par: Akitrash
2010 Ambient City Slang DE Get Well Soon
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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