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On avait oublié de vous en parler… Gremlins. Rien à voir avec les petits monstres hideux de Joe Dante ou d’une énième rediffusion du film sur une chaîne de la TNT, ici les créatures sont issues de la chill-wave/lo-fi nord-américaine. Mat Cothran en est le principal géniteur – un nouveau territoire pour ce musicien prolifique qui est de tous les fronts. Découvert avec Coma Cinema, il s’est fait entendre dernièrement grâce à son brillant side-project Elvis Depressedly. Avec ce premier opus, Gremlins pose le décor. Dans des fonds marécageux une nymphe se noie. Dès la vue de sa cover bleu nuit, Gremlins immerge d’emblée le spectateur dans son univers obscur. Le groupe nous absorbe dans sa nébuleuse aux premières secondes de l’écoute. En apnée, on navigue sans trop savoir à quoi s’en tenir. Maim My Bitch, fascinante, dévoile des textures sensuelles. Jonchés entre les claviers 80’s, des gémissements et des râles de femmes se juxtaposent sauvagement. Etranges et sexuelles, les ambiances anxiogènes de Gremlins s’amplifient avec Louder. En eaux profondes, les désirs troublants de Cothran pèsent de plus en plus lourd dans les remous d’une hymne de synthés. Cothran, multi-instrumentiste, donne le la et pose son chant sur les pistes de cet EP éponyme. Dans Gremlins, il est entouré de quelques-uns de ses amis : Katie Lee de Braids aux claviers, Patrick Jeffords évadé de Toro Y Moi partage quelques lignes de basse tandis que Sam Ray aka Ricky Eat Acid fournit boîtes à rythme et tambours. Sur le papier, il semble difficile de résister à cet EP tant l’attrait de ses membres enchante. JonBenét insuffle une nouvelle gamme attendue en conclusion de cet EP, mais Gremlins, sans cesse menacé par ses sentiments de panique et de mort, finit par opprimer l’auditeur par ses maux et sa noirceur.
Gremlins – Gremlins (US, Self-release, 2012)
1. Introducing
2. Maim My Bitch
3. Louder
4. JonBenét
5. Outchea
Écrit par: Elodie Denis
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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