HZ RADIO hz radio
Jamie, Jamie… C’est pas un nom de gonzesse ça ? Déjà le sixième album et le cinquième sur l’écurie Warpienne pour le sale gosse de la soul, se rêvant en Michael Jackson blanc et électro du troisième millénaire. J’ai une bonne nouvelle pour le super Jamie, sa carrière est morte, comme son idole. Et dire qu’à l’aube des années 2000, son association à la star de l’IDM, Cristian Vogel, avait donné naissance à la boursouflure dark-soul perverse bien nommée Super Collider dont certains ne se sont toujours pas remis. Inoubliable clip de Darn (Cold way O’lovin), et ce vieux faciès de Jamie caché derrière cette immense touffe de cheveux. Depuis qu’il se Multiply, le vocaliste sombre, opérant sa métamorphose en Jim, et surnage grâce à Rope Of Sands, ma foi plus proche de Chris Isaak…
Quelque part j’aurais préféré que cet album me traverse et qu’il passe sans que l’on ne s’aperçoive de rien. Malheureusement, ce ne sera pas le cas, les beats s’accrochent, s’agrippent, dérangent… La voix chargée de « hhmmm ! » « ooooooouuuh ! » et diverses onomatopées, irrite et crispe l’auditeur qui appuie constamment sur stop. Oui mais et ma chronique alors ? Après tout comme le dit lui-même le musicien anglais : Enough Is Enough. On prendra un simple plaisir sadique à se moquer des titres à se pisser dessus de rire : I Wanna Be Your Telephone, Completely Exposed… Côté production, j’ai pris plus de plaisir sur le Future Sex/Love Song du pourtant agaçant Justin Timberlake que sur ce Compass croisant baile-funk,soul, country-folk, le tout passé à la moulinette par un ex-génie qui se la joue Calvin Harris. J’exagère certes, mais à peine. Aucune finesse dans des titres comme Coma Chameleon ou You Are Walking, caloriques et indigestes comme une fondue savoyarde un jour de canicule. Seul Gypsy Blood reste relativement écoutable, et pour de mauvaises raisons puisqu’il s’agit en effet du morceau le plus court de ce nouvel essai, mais également le titre le moins identifiable de son auteur.
Bref, en résumé ce cru 2010 se révèle être une vraie tannée mais également le premier faux pas du label hétéroclite de Sheffield de ce début de décennie. Allez hop, le disque au broyeur. Aïe, j’avais oublié qu’on me l’avait envoyé en format digital. Quoi qu’il en soit, Jamie Lidell, lui, n’aura pas le droit à l’Apple Care et a dû intituler son album Compass non pas parce qu’il faisait chavirer l’audience mais plutôt parce que lui-même avait perdu le nord. Une qualité ? La pochette est très jolie, je trouve.
Jamie Lidell – Compass (Warp, 2010)
01 – Completely Exposed
02 – Your Sweet Boom
03 – She Needs Me
04 – I Wanna Be Your Telephone
05 – Enough’s Enough
06 – The Ring
07 – You Are Waking
08 – I Can Love Again
09 – It’s A Kiss
10 – Compass
11 – Gypsy Blood
12 – Coma Chameleon
13 – Big Drift
14 – You See My Light
Écrit par: Akitrash
2010 ELECTRO Jamie Lidell UK Warp
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
Hartzine the indie music webzine since 2007
Commentaires d’articles (0)