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Dum Dum Girls + Angil & The Hiddentracks + Carp, LaPlage, Paris, 23 juillet 2010
Les Dum Dum Girls se traînent une sale réputation en live. Leur dernière prestation parisienne au Point Ephémère a d’ailleurs été unanimement huée : trop courte, trop bâclée, trop proche de l’album… Alors, Dee Dee et ses copines sont-elles trop feignantes pour être honnêtes ?
Les Boutiques Sonores et leur excellente programmation estivale, regroupée en un festival répondant au doux nom de Bitter Sweet (Paradise), nous fournissent l’occasion rêvée d’aller jeter une oreille sur le sujet. Malgré le ciel menaçant, je me rends donc à LaPlage de Glazart, bien décidée à conjurer la météo à coups de Mojitos. Peine perdue, c’est sous la pluie et devant un public agglutiné à l’abri autour du bar que Carp commence son set délicat et ciselé alliant pop et folk avec une simplicité touchante. La troupe bien fournie d’Angil & The Hiddentracks succède à Benoît Guivarche et son acolyte claviériste alors que l’averse touche à sa fin et que la plage se laisse enfin envahir par un peu de monde et les morceaux exigeants de Michaël Mottet, accompagné pour l’occasion de tout un tas de musiciens valeureux qui passent d’un instrument à l’autre sans ciller. Les Dum Dum Girls ont intérêt à faire honneur à une si belle introduction.
Voilà d’ailleurs Kristin Gundred – Dee Dee pour les intimes – qui finit d’installer ses pédales et d’accorder sa guitare. En observant le cerveau du groupe (toutes ses prouesses sont recensées ici) se pencher sur les câbles et nous montrer sa culotte – nous y reviendrons -, je me fais la réflexion que pour un cerveau, elle a les jambes injustement longues. La vie est cruelle, n’est-ce pas ? Et au vu des attributs de ses copines, la jalousie n’a pas finit de m’étreindre ce soir. Voilà les quatre morues lancées avec un Play With Fire bien gentil qui remporte immédiatement l’adhésion du public – ou est-ce parce qu’on voit leurs sous-vêtements que l’auditoire est si bien suspendu à leurs lèvres ? Ce sera finalement ma grande interrogation de la soirée. Leur performance est certes réalisée sans accrocs et fidèle à l’album, mais le jeu de scène du groupe laisse à désirer : si Dee Dee et sa Sandy Vu de batteuse – qui nous fait l’affront d’être en pantalon – se donnent un peu de mal pour occuper l’espace, Jules et Bambi, respectivement à la guitare et la basse, font preuve d’autant de charisme qu’une paire de sardines à l’huile. Bien qu’elles aient un instrument entre les mains et qu’elles semblent en jouer vraiment, elles ont plus l’air de choristes que de rock stars. En résumé, tout ça est bien plaisant à regarder, mais je ne suis pas certaine que leurs fans seraient si indulgents avec les Dum Dum Girls si elles n’étaient pas vêtues de robes aussi courtes. Car il faut bien l’avouer, payer sa place pour à peine quarante minutes de concert pas vraiment transcendant, c’est un peu frustrant, même pour une groupie de la première heure. Autant faire des économies et se contenter de I Will Be, leur dernier album aux sonorités shoegaze-au-bord-de-l’océan ; il est aussi bon et il coûte moins cher. Certes, vous ne verrez pas leurs culottes, mais je peux vous envoyer une photo.
1. Play With Fire
2. Hey Sis
3. Catholicked
4. I Will Be
5. Oh Mein M
6. Young Alone
7. Bhang Bhang, I’m A Burnout
8. Jail La La
9. Baby Don’t Go
10. It Only Takes One Night
11. Everybody’s Out
12. Rest Of Our Lives
Écrit par: Emeline Ancel-Pirouelle
2010 Dum Dum Girls Glaz'Art LaPlage
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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medea80 sur 06/08/2010
Il ne faut pas oublier que l’album I Will Be dure 30 mn et que la place ne coute que 14 euros!Si on ajoute que les Dum Dum Girls viennent boire un verre ensuite au bar avec vous pour discuter simplement,ça ne fait pas très cher le billet pour voir 4 héroïnes de Russ Meyer jouer au Glazart.
Emeline sur 07/08/2010
Certes, mais elles n’ont pas qu’un album à leur actif, elles pourraient largement faire plus que le minimum syndical. Et le fait qu’elles soient mignonnes et disponibles ne remplace par une bonne prestation (mais ce n’est que mon avis).
karlito sur 05/10/2010
Quel mauvais article. c’est assez drôle de voir la jalousie féminine s’exprimer avec tant de mauvaise foi. Pour ma part, j’ai trouvé les 2 premières parties complètement nulles, une programmation totalement incohérente d’ailleurs. Les californiennes ont relevé la soirée. Les prestations des Dum Dum sont toujours pleines d’émotions, pleines d’harmonie, que ce soit ici ou au Point FMR où je ne me souviens pas qu’elles aient été huées. Le fait de critiquer leur choix/identité esthétique est déplacé surtout en sous entendant que les gens apprécient leur musique au regard de leur tenue qui au delà d’être sexy (est ce un problème?) sont travaillées, font partie du show et de son atmosphère.
bravo la subjectivité et le machisme féminin, je suis persuadé que les dum dum boys n’auraient pas eu le même traitement…
http://www.mowno.com/interviews/les-immanquables/interview-dum-dum-girls-et-cuir-chevelu/
Emeline sur 05/10/2010
Programmation incohérente oui, parce que le festival des Boutiques Sonores est venu se greffer sur la programmation de LaPlage, mais les deux premières parties étaient loin d’être nulles.
Quant à ta critique… Je ne suis vraiment pas du genre à faire du machisme féminin (tu n’as qu’à lire mes autres articles), je ne suis pas jalouse de ces filles, je ne suis ni naine, ni grosse, ni moche, ni aigrie, ça va bien merci. Et j’ai bien aimé le concert, je trouve juste qu’elles sont feignasses et qu’elles manquent de charisme, mais je n’ai jamais nié la qualité de leurs compositions ni le talent de Dee Dee. Je ne sais pas où tu as vu de l’émotion dans leur prestation, elles sont totalement glaciales et impassibles.
Enfin, oui bien sûr cet article est subjectif, c’était moi qui étais au concert hein, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.
Au plaisir cher Karlito.