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Photos © Emeline Ancel-Pirouelle pour Hartzine
Harlem + Sheraff, LaPlage, Paris, 18 août 2010
Le 15 août à peine passé, ça sent déjà la rentrée : toute la faune parisienne fraîchement bronzée semble s’être donnée rendez-vous sur la plage de Glaz’art, au risque d’abîmer ses souliers flambant neufs dans le sable – tout est bon pour prolonger un peu l’illusion des vacances. Et c’est bien l’objectif de cette oasis parisienne, qui restera ouverte jusqu’à la fin du mois de septembre pour les nostalgiques du gravier dans les pompes.
C’est donc dans une ambiance assiette de charcuterie-bière-coucher de soleil que Sheraff fait son entrée sur scène, ralliant en un tour de main le public, d’abord timide, à sa cause. A mesure que le trio délivre son grunge énergique, la foule se rapproche autour de la scène. Flattés, Benoît, Marc et Benjamin s’en donnent à coeur joie, enchaînant les poses de rock stars pour le plus grand plaisir des photographes. Un bon point pour le groupe parisien qui, par sa maîtrise et son enthousiasme, aura évité à la soirée de sombrer dans la médiocrité technique totale.
En effet, si l’on ne peut reprocher à Harlem ni son ardeur, ni la qualité de ses compositions, les Texans laissent quand même à désirer sur le plan technique. Ce soir-là , ils ont pourtant eu le temps de s’échauffer au Nouveau Casino en assurant la première partie de Girls ; mais arrivés un peu tard à LaPlage, ils zappent les balances et enchaînent sans plus tarder malgré les problèmes de retour – ou n’était-ce qu’une excuse ? Quoiqu’il en soit, le fait est que Michael Coomers et Curtis O’Mara chantent parfois tellement faux qu’on peine à reconnaître les morceaux. Indifférent aux pains de ses camarades, Jose Boyer s’égosille quant à lui avec insouciance tout en grattant sa basse tout aussi approximativement. Malgré les évidentes faiblesses, l’ambiance restera pourtant au beau fixe pendant toute la durée du concert, le public ne manquant pas de reprendre les refrains en choeur ni de se rentrer allègrement dans le lard. Même en dépit de la durée moins que syndicale de la performance, tout le monde semble avoir passé un excellent moment. Moins avares de leur temps quand il s’agit de boire des coups, les trois joyeux drilles prolongent la soirée au bar tandis que le soleil finit de se coucher sur le périph’. Keep Harlem weird.
Écrit par: Emeline Ancel-Pirouelle
2010 Glaz'Art Harlem La Plage Sheraff
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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Ol sur 04/09/2010
Harlem, ça fait vraiment peur là , dommage.