Reviews

Orval Carlos Sibelius – Recovery Tapes

today05/10/2011 75

Arrière-plan
share close

Dépassons ensemble l’obstacle du nom de l’artiste, si vous le voulez bien. Je sais, ça sonne bizarre et vous devez imaginer un chanteur de folk chilienne à tendance hippie. Moi pareil, j’avoue que sur la liste du mois des artistes à découvrir, j’aurais eu vite fait d’appuyer sur next. Mais ma déontologie est indéfectible et vous me remercierez bientôt. Car ces Recovery Tapes bidouillées sur un quatre pistes et presque entièrement jouées par le pas du tout chilien Orval Carlos Sibelius sont tout simplement un petit bijou. Ou plutôt un petit caillou précieux.

Pour l’origine, dévoilons tout de suite la véritable identité de ce monsieur à l’allure chafouine. Connu pour certains sous son autre pseudo, Snark, sous lequel il a sorti quelques EP d’expérimentations électroniques, Axel Monneau a exercé ses talents dans le très estimé projet Centenaire. Poulain de l’écurie Clapping Music (lire), et en attendant un « vrai » album, qui devrait voir le jour début 2012, voilà de quoi nous ouvrir l’appétit. Recovery Tapes, sorti le 21 septembre dernier, ce sont dix titres dévastateurs, urgents et sincères pour se remettre d’une rentrée trop rapide, d’une crève pré-hivernale ou d’une rupture douloureuse. Perles pop qui restent en tête longtemps, le peu n’est pas l’ennemi du bien pour ce musicien arrangeur de talent. Que les énergumènes qui ne jurent que par Garage Band aillent se rhabiller. Orval tricote une pop légère, habile et regorgeant de trouvailles sonores. On l’imagine fouillant dans un bric à brac d’instruments délirants, à la recherche du son qui va donner ce ton désuet et lumineux qui accroche avec une facilité déconcertante. Déclarations punk express avec King Caju ou Invisible, odes douces-amères à celle qui n’a pas voulu l’épouser, First Book of Songes et Recovery Days instillent une mélancolie chamallow, avant que Sufflamen Bursa et Under The Carrot Sky ne nous emmènent faire un petit road trip en Amérique du Sud, et tiens, pourquoi pas au Chili ? Car oui, avec ce son de guitare bien sec et ces chÅ“urs lointains, on s’en rapproche sans s’en rendre compte. La folk psyché du néo-hippie christique Devendra Banhart se dilue dans ce glorieux feu de joie d’une quinzaine de minutes. On croisera aussi Sebadoh sur Alihyde, référence ultime du moment, mais jamais aussi justement célébrée que dans ces deux minutes trente-quatre secondes.

Allez, il paraît que les nineties reviennent… Mais qui s’en soucie en vrai ? Certainement pas Orval Carlos Sibelius, qui nous livre une belle promesse, aussi brève qu’efficace, celle d’une guérison totale et heureuse (à découvrir ci-dessous en streaming). On guettera avec impatience la sortie de l’album.

Pour avoir la chance de gagner un exemplaire de ce disque, cliquez par là.

Audio

Tracklist

Orval Carlos Sibelius – Recovery Tapes (Clapping Music, 2011)

Side 1
01. I Don’t Want a Baby
02. First Booke of Songes
03. King Caju
04. Recovery Days
05. Sufflamen Bursa

Side 2
06. Sientelo
07. Alihyde
08. Dead Slug
09. Under the Carrot Sky
10. Invisible

Écrit par: Virginie Polanski

Rate it

Commentaires d’articles (0)

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués d'un * sont obligatoires

HZ since 2007

Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous  explorions  sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !

Contact us

doner dooner

dieu vous le rendra….

0%