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Si l’on demandait à chaque personne lisant ce papier de définir ce qu’est la puberté, il y a fort à parier que la plupart des réponses qu’on obtiendrait débuterait par nichons et teubs et finirait par poils et règles. Un jargon bien débile, rapport à l’âge ou aux sacro-saintes hormones, qui fait toujours son petit effet. Venant de la part de la tête pensante de The Intelligence, ça va, on est large, ça aurait très bien pu être pire.
Ainsi donc va la vie pré-adulescente de Lars Finberg, full score sur l’échelle de Tanner, qui s’autorise sur ce coup une embardée enflammée du côté de Born Bad. Accompagné de la claviériste « intelligente » Susanna Welbourne, il réinjecte des stars et des stripes au catalogue plutôt tricolore de Jean-Baptiste Guillot. Sans pour autant que ça jure avec le reste. L’esprit Puberty fait montre d’un même côté puriste et décalé, l’identité burlesque à la vie à la mort chère à Lars Finberg en plus. L’introduction du disruptif Coke Machine, par exemple, est très fidèle au rythme de (They Found Me In The Back Of) The Galaxy, single imparable de The Intelligence s’il en est, laissant présager pour la suite une sorte de délire cour de récré, immaturité assumée et poilade garantie.
Ni sérieux ni dégénéré, Puberty se situe à la frontière des deux, les lignes mélodiques ont le rôle principal, faites de motifs instrumentaux nettement dessinés et faussement élémentaires, à l’air candides. Les chants rectilignes n’ont pas plus d’effet que celui d’être un peu retardés et c’est tout ce qu’on demande : un savant équilibre entre le frais, le délicat et le fantasque, orchestré par l’extravagant M. Finberg. Uptown lève le voile sur les intentions de deux loustics avec une courte dose de petites harmonies et, trente minutes dansées plus tard, Downtown, morceau de clôture, met un point final à la double personnalité de Puberty. Assez wild thing derrière leur nonchalance bienheureuse, Lars Finberg et Susanna Welbroune s’en donnent à cœur joie, brouillent les pistes et offrent deux niveaux de lecture à la chose. Le soin qui prévaut au début, le genre raie sur le côté et cheveux gominés, laisse vite transparaitre un épi, puis deux, et trois et c’est toute cette tignasse sonore qui s’affole ensuite. Haunt My Trash incarne parfaitement la progression biaisé de chaque morceau composant le disque, résumant dans le même temps l’histoire de leur nom et de leur musique.
Puberty – Puberty (Born Bad Records, 04 mai 2016)
01. Uptown
02. Invitations
03. Coke Machines
04. Parties
05. Hate
06. Haunt My Trash
07. Teenage Death
08. Moonlight
09. Skeletons
10. Nature Calls
11. Downtown
Écrit par: Louise Bonnard
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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