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Moitié d’Orcas (lire), qu’il partage avec un autre faiseur de rêves Benoît Pioulard, le compositeur américain Rafael Anton Irisarri a dévoilé via Room 40, le label de l’Australien Lawrence English, son sixième LP dénommé A Fragile Geography. Du moins numériquement puisqu’encore une fois, comme nombre de sorties attendues émanant de labels indépendants, la qualité du pressage vinyle n’est pas au rendez-vous : un problème récurrent dont l’explication a largement été exposée au cours de notre dernier éditorial (lire). Véritable épreuve de force pour son auteur qui aura mis plus de deux ans à l’achever, A Fragile Geography s’intime tel le nÅ“ud gordien qu’Irisarri, et par métaphore l’Amérique, refusera toujours de trancher, entre tumulte quotidien et aspiration à la plénitude. Perdant dans un déménagement précipité de Seattle à Big Apple, puis du fait d’un vol de matériel, la plupart de ses premières ébauches, le néo-New-Yorkais a du reprendre à zéro son disque, impulsant avec un oeil neuf la trame de celui-ci, à l’ambient drone majestueux, symboliquement perçu par son auteur telle une réflexion culturelle sur le destin d’un pays à la fois confronté à sa propre violence et recelant paradoxalement d’une flopée de paysages à la beauté rassérénante. Å’uvre monolithique aboutie, au souffle continu et à la spécialisation sans cesse extensible, telle une lumière ondoyante se répandant envers et contre tout sur l’obscurantisme, A Fragile Geography gravite autour du morceau pivot Empire Systems, que l’immédiat contre-point Haitus, dont la mise en images admirablement signée Sean Curtis Patrick est à découvrir ci-après, met remarquablement en relief.
Rafael Anton Irisarri – A Fragile Geography (Room 40, 16 octobre 2015)
01. Displacement
02. Reprisal
03. Empire Systems
04. Haitus
05. Persistence
06. Secretly Wishing For Rain
Écrit par: Thibault
A Fragile Geography Hiatus Rafael Anton Irisarri
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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