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Les gars de Rendez-Vous deviennent sérieux, c’est la bagarre à la sortie du club. Elle est loin, l’accessibilité de Donna issue de quelques esprits nostalgiques des soirées batcave de leurs grands frères, cette espièglerie séductrice enroulée autour d’accords ingénus. Enfonçant le clou du précédent EP, le ton se fait toujours plus grave et sombre, les synthés dramatiques, le saxo geignard dans Foreseen Death: la nouvelle théâtralité du groupe le rapproche plus que les prods précédentes de ses aïeux darkwave aux inspirations gothiques et au khôl waterproof.
Il fallait une suite au single Distance sorti plus tôt cette année, il fallait d’autres morceaux cohérents, affirmés, virils, parce que quand on est prêt à la baston, il faut pouvoir l’assumer. Et sur ce point le quatuor s’en sort le menton haut, à guetter du coin de l’œil le prochain à entrer dans la mêlée. Les images du clip même ne sont plus du found footage de grenier de quadra au scénario distancié, ce sont nos contemporains, nos propres déchets qu’on se prend dans la gueule pendant qu’ils se tapent sur la leur.
L’EP non plus ne desserre pas les dents. Claviers et rythmiques agressifs, clameurs gueulardes qui s’étirent en échos infinis, allers-retours urgents sur les cordes: de l’autre côté de la composition on tient à s’assurer que le message est bien transmis. C’est de la new wave de bas-fonds, un Fad Gadget la main sur le cran d’arrêt, une synth pop alcoolique qui aura laissé sa morbidité couler comme la 8.6 dans le premier squat punk venu. Et quant à savoir s’il faut se sentir morbide pour être pris au sérieux, on répondra que non, mais qu’il est des périodes où ses humeurs, on préfère les cracher.
Rendez-Vous – Distance (Avant! Records, 28 avril 2016)
(Side A)
01. Distance
02. Workout
03. Foreseen Death
(Side B)
04. Euroshima
05. Demian
06. Ignorance & Cruelty
Écrit par: Ted Supercar
Avant Records Distance Rendez-Vous
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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Pedro sur 25/02/2017
Je relis cet article, et j’ai du mal à comprendre au final ce qui est écrit… style horrible et pseudo cool qui laisse un goût épais de langue de quadra glauque, mal réveillé après une soirée alcoolique à la 6.8..
Les voix hurlées comme des slogans, le chant à 3 voix dans une discipline implacable, le jeu de guitare si particulier en complément du mur des machines, une vraie basse affolée qui lute contre ces même machines, les rythmique rapides, puissantes et lourdes, le son parfois kitch des claviers lancé comme autant de fausses pistes… Moi je les verrai bien en affiche avec DEAD et Punish Yourself! ;-)
Je voulais juste qu’on me parle de musique, d’émotions, de ressentis, de son, pas uniquement une petite masturbation stylistique vide, planquée qq part dans ce bon vieux cloud… bref, vous pouvez mieux faire.