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Après avoir évoqué le duo Hood en janvier (lire), c’est au tour du parcours des deux acolytes de The Famous Boyfriend d’être retracé. Andrew Johnson le batteur et Craig Tattersall le guitariste ont, après leur passage chez Hood, exercé au sein de différents projets qui, pour la plupart, sont passés complètement inaperçus. C’est l’occasion de leur rendre hommage via différents acteurs de leurs carrières, puis de s’adresser directement à Andrew.
Les Famous Boyfriend ont sorti leur premier album en 1996 sur un label français : Orgasm Records. Puis leur second en 2000 chez 555 Recordings, label de Stewart Anderson, aka Boyracer, Steward, Empress, membre occasionnel de Hood, j’en passe et des meilleures. C’est donc avec Stéphane Récrosio, responsable du label Orgasm, que nous débuterons notre révérence. Le label parisien Orgasm voit le jour en 1994 avec la double sortie du single wax des Tongue et du flexi des pastels parisiens Through Comers. Suivi d’un excellent 7†de Hood et donc de celui de The Famous Boyfriend. Pour les nostalgiques, et les aficionados de disquaires pointus, Stéphane a aussi tenu l’excellent magasin de disque Festen, qui se trouvait au 78 boulevard Diderot à Paris, de fin 2002 à 2005, puis sonna enfin l’heure de la retraite, sans regrets. Au passage, en prévision pour 2015 sur Orgasm, la suite de la trilogie d’Astatine (La Compression du Souffle, spasm58). Puis plus tard, deux autres d’Astatine, dont un de jazz effondré et lo-free.
On retrouve Andrew avec son excellent projet A New Line (Related) avec un EP dont la sortie est pour le 15 novembre chez Home Assembly Music.
Stéphane peux-tu te présenter en quelques mots ?
Empereur chez Orgasm records, napalm guitar chez Acetate Zero, et franc tireur chez Astatine et j’en passe.
Comment as tu rencontré Craig et Andrew ?
J’ai d’abord croisé Andrew en août 94 à Londres lors d’un concert de Hood qui partageait l’affiche avec Movietone et Crescent. Le groupe m’a proposé de rentrer avec eux à Leeds. Je suis resté chez eux deux semaines. Deux semaines de beuverie. C’est à ce moment là je crois qu’Andrew, un mec d’une drôlerie exquise, m’a refilé une cassette démo de Famous Boyfriend. Des morceaux très Field Mice gorgés de fuzz, de la grosse baballe. Bien sûr, je lui ai proposé derechef un 7’’. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai rencontré Craig chez lui lors d’une escapade avec Andrew à Accrington. On avait même enregistré un titre. Une bonne soirée.
Comment s’est faite la sortie du LP ?
Très naturellement. Après la sortie du 7’’, ils avaient enregistré une quinzaine de titres dans la même veine indie électro. Je me souviens qu’il s’est passé quelques mois avant que je puisse récupérer une simple cassette. Ce fut Laurent Hô, le prince de l’électro industrielle pour qui je bossais alors, qui me fit le mastering ! La pochette, c’est Stéphane Bodin, alias Bosco, qui s’y est collé. Gloire à lui .
Comment qualifierais-tu le son de Famous Boyfriend ?
Un habile mélange de pop et d’expérimental électro. De leurs débuts noisy pop est restée une mélancolie toute britannique. Leur ADN en somme. Un morceau comme In A Way It Hurts était à la base une chanson guitare voix avant qu’elle ne devienne le hit machine miniature du single. Et les deux versions sont toutes aussi bonnes. Par la suite, ils ont poussé leurs chansons plus loin du côté de chez Warp sans jamais se perdre.
Qu’est-ce que représente pour toi Famous Boyfriend désormais et plus largement, cette scène ?
The Famous Boyfriend, deux meilleurs amis qui savaient épancher leur désarroi éthylique après une bonne après midi à jouer au cricket. Je ne sais pas si on peut raisonner en termes de scène. Famous Boyfriend aurait tout aussi bien pu signer chez Sarah Records. Ensuite, il est vrai que des groupes comme Empress, Hood,Boyracer et donc The Famous Boyfriend étaient plus que liés entre eux, même s’ils possédaient leur son propre. En tout cas, ils représentent pour moi bien plus qu’une époque. Une ambiance, la bande son idéale de tous mes automnes.
C’est au détour de sa précédente interview de Hood que j’ai demandé l’avis de Richard Adams sur ses potes. Voici ce qu’il en est :
Andrew a rejoint le groupe (Hood) dans des circonstances assez étranges. Nous avions un concert prévu au Royal Park Pub à Leeds, notre précédent batteur était parti la semaine d’avant, mais on tournait quand même sans batteur. A un moment pendant la balance, un membre du public a essayé de battre sur les morceaux mais c’était nul. Andrew était assis dans la salle et avait écouté toutes nos cassettes et 7†qu’on avait sortis et a dit à son pote “je connais tous ces morceaux†, son pote l’a alors convaincu de se lever et de jouer sur scène et il est resté derrière les fûts pendant six ans. Craig nous a rejoints un peu plus tard. On avait un gros concert à Manchester prévu pour un évènement qui s’appelait In The City et on voulait un guistariste en plus donc on n’a pas manqué l’occase. On connaissait Craig par Andrew et il a accepté de faire le concert à condition qu’on lui enregistre son émission préférée Prisoner Cell Block H pour ne pas qu’il la rate. On était vraiment ravis de l’avoir dans le groupe parce que c’est un super guitariste.
Au début, quand on a rencontré Andrew, il nous parlait de Famous boyfriend et peu de temps après il nous a envoyé des cassettes pour qu’on écoute. C’était des genres de Field Mice du nord. Andrew m’a dit qu’ils étaient entièrement influencés par Why Does the Rain de The Loft. Ce que je préfère chez eux, c’est ce que j’appellerai leurs ballades qui selon moi sonnent plus comme des trucs de Prefab Sprout. J’adore aussi les trucs plus loopés sur Making Love All Night Wrong. Mes deux morceaux préférés sont probablement I Can See No Point in Trying and I Can’t See My Way Out of This. Ils auraient dû signer chez Sarah Records.
Quand je pense à Andrew et Craig, je pense aux deux personnes les plus drôles, attachantes et chaleureuses que j’ai rencontrées. C’est toujours un plaisir total de se voir car ils n’arrêtent pas de me faire sourire. Je remarque du coup que je les vois comme une seule entité et ça a toujours été une blague qu’ils auraient dû s’épouser plutôt que leurs femmes respectives. Même s’ils vivent désormais dans des villes différentes et ont des vies différentes, ils sont toujours restés amis et lorsqu’ils sont dans la même pièce, ils rebondissent toujours sur ce que dit l’autre et se complètent parfaitement. Ils sont tous les deux incroyablement créatifs et j’espère bien les compter parmi mes amis à vie.
Andrew joined Hood in quite odd circumstances. We had a gig booked at the Royal Park pub  in Leeds. Our previous drummer had left the week before but we turned up anyway without a drummer. At one point in the soundcheck a member of the audience tried to drum along but was hopeless. Andrew was sat in the crowd and had heard all the tapes and 7″s we’d put out and said to his friend ‘I know all these songs….’. His friend persuaded him to get up and play and so he became our drummer and stayed for six years. Craig joined a little later. We had a big show in Manchester planned at an event called In The City and we wanted an extra guitarist so we didn’t mess it up. We knew Craig through Andrew and he agreed to do it if we promised to videotape his favourite show « Prisoner Cell Block H »  so he didn’t miss the show. We were very pleased to have him in the band as he’s an amazing guitarist.
When we first met Andrew he’d mentioned the Famous Boyfriend and soon he’d sent us a tape to listen to. They were like a Northern Field Mice I guess. Andrew told me that they were influenced entirely by ‘Why Does the Rain’ by The Loft. I like best what I’ll call their ‘ballads’ which sound rather like Prefab Sprout to me and I liked a lot of the more loopy stuff on ‘Making Love All Night Wrong’. My favourite two Famous Boyfriend songs are probably ‘I Can See No Point in Trying’ and ‘I Can’t See My Way Out of This’. They should have been on Sarah Records.
When I think of Andrew and Craig I think of two of the funniest, most endearing and warmest people I’ve had the pleasure to come across. Â It’s always a total pleasure to meet up with them as they never cease to make me smile. I’ve noticed here that I’m automatically grouping them as one person and it has been joked that they should have married each other rather than their respective wives! Even though they live in different cities now and have different lives they have always remained very good friends and when they get in the same room they bounce off each other in the most incredible way. They are both incredibly creative and I’d hope to count both of them as friends for life.
Où vous êtes-vous rencontrés toi et Craig et quand avez-vous commencé à faire de la musique ensemble ?
Where did you guys meet and when did you start to make music together ?
On s’est rencontrés à travers le fameux réseau d’annonces d’un magasin de musique, quand nous avions seize ans. Bien que nous habitions à quelques mètres l’un de l’autre nous n’étions pas au courant de la proximité de nos vies adolescentes. Je pense que j’avais marqué que je recherchais quelqu’un qui écoutait Perspex Whiteout, The Loft, The Boo Radleys and The Edsel Auctioneer. Craig aimait The Smiths, The Cure et Slowdive. Alors j’imagine qu’on avait quelques bases sur lesquelles bosser. Les premiers mois étaient dévoués entièrement à la musique, ce qui pouvait se résumer ainsi : “Essayer de sonner comme les Field Mice. Ne pas parler aux filles et être à la maison à l’heure pour The Bill “(une série bien bien anglaise)
We met through the much feted music shop advert when we were 16. Although we only really lived around the corner from each other we weren’t aware of our parallel teenage existence. I think I asked for someone into Perspex Whiteout, The Loft, The Boo Radleys and The Edsel Auctioneer. Craig liked The Smiths, The Cure and Slowdive. So I suppose we had some common ground to work with. The early months were spent straightening out our musical agenda, which turned out to be « Try to sound like The Field Mice. Don’t talk to girls and be home in time for The Bill«
Quelle est l’origine de votre nom ?
Where does your name come from ?Â
Je pense que le nom vient vraiment de l’époque où les groupes s’appelaient The Boy Hairdressers ou des merdes du genre. C’était mon idée. L’idée de Craig c’était « Snowblind », un nom de groupe si pourri qu’on ne s’est pas parlés pendant trois semaines. Ça a été vraiment dur de faire décrocher Craig du shoegaze. Ça m’a pris des années.
(Après en avoir parlé avec Stéphane plus largement, il semblerait que le nom vienne plus d’une rupture amoureuse et d’un délire d’orgueil du genre : je veux qu’elle se souvienne de moi, je veux être son Famous boyfriend. Apparemment la fille en question c’est sa femme maintenant donc bien joué Andrew.)
I think the name was really born from that time where bands were called The Boy Hairdressers and shit like that. It was my idea. Craig’s idea was « Snowblind » a name so bad we didn’t talk for three weeks after he’d suggested it. It was really hard to wean Craig off shoegaze. Took me years.
Comment définirais-tu votre son à l’époque et quels étaient vos projets de carrière musicale ?
How would you define your sound by the time and what were your musical plan ?Â
On était pas mal ambitieux à seize ans. On a très vite envoyé des démos à Sarah Records toutes les semaines. On a joué un jour pour un mec à Haslingden ( à trente bornes de Manchester) qui montait un label de K7, qui allait selon lui rivaliser avec Sarah Records. Un gros mytho. Mais on a vu ça comme une opportunité de prendre nos guitares, basse et batterie et on a joué pour lui dans la cuisine de sa maison pavillonnaire. C’est le seul concert que j’ai fait devant un mec appuyé tout du long contre son évier et durant une chanson entière avec un Jack Russel qui se branlait sur ma jambe. Je suppose qu’après avoir rejoint Hood l’idée de sortir un album nous a paru plus sérieuse. C’est devenu le but ultime. Je crois qu’à l’époque du 7†et de l’album on était pas mal dans le trip-hop, de trucs genre St Etienne et notre son a pris forme en écoutant de plus en plus d’électro. La plus grosse influence a probablement été The Northern Picture Library et l’album Alaska ça nous a vraiment ouvert les oreilles à une pop plus expérimentale. J’adore toujours autant cet album.
We were actually quite ambitious as 16 year olds. We were pretty quickly sending demo tapes to Sarah records every week. We once played a gig for a fella in Haslingden who was setting up a tape label or something. He said he was going to rival Sarah. Complete bullshitter. But we saw an opportunity to set up our guitar, bass and dum machine and played to him in his kitchen of his terrace house. It’s the only gig I’ve ever done where I played an entire set to one man leaned against his sink and a whole song with a Jack Russell shagging my leg. I suppose after I’d joined hood we got a bit more serious about putting a record out. I suppose that became the main aim. I suppose the sound at that time of the first 7″ and album was really shaped by starting to listen to more electronic stuff, loads of trip hop, lots of St Etienne stuff like that. Probably the biggest influence was The Northern Picture Library album Alaska it opened our ears to sort of experimental pop. I still love that record so much.
Pourquoi avoir arrêté Famous Boyfriend pour devenir The Remote Viewer ?
Why did you gave up Famous Boyfriend and moved toward The Remote Viewer ?
A l’époque où on a sorti notre premier album, on commençait à écouter de plus en plus de sons électroniques. Seefeel, Autechre et des trucs du genre. On a enregistré plein de morceaux puis on a fait le tri entre ceux purement électro et les autres avec du chant et des samples des Carpenters. Je crois me souvenir avoir envoyé les deux en même temps à 555 recordings. L’un est devenu Making Love All Night Wrong et l’autre le premier album de Remote Viewer. Je pense qu’on a vendu 29 copies du premier album de Famous Boyfriend alors qu’on a du réimprimer le premier Remote Viewer au bout d’à peu près un mois. Le choix d’enterrer Famous Boyfriend s’est donc fait par la quantité de disque vendu.
By the time we’d done the first famous boyfriend records we’d started listening more and more to electronic stuff. Seefeel, Autechre and stuff like that. We’d recorded loads of stuff and basically divided them between purely electronic stuff and stuff with singing and carpenters samples. I think I recall basically giving them to 555 at the same time. One became Making Love… And the other the first Remote Viewer release. I think the Famous boyfriend album sold 29 copies and we had to repress the Remote Viewer album within a month or so! The choice to knock The Famous Boyfriend on the head was made by the record buying public.
Qu’est-ce que Famous boyfriend représente pour toi désormais ?
What does Famous Boyfriend means to you now ?
Je repense avec beaucoup de tendresse à cette époque. Pas de boulots, pas de femme ni de prêts, du vin artisanal, jouer au cricket, mater Prisoner Cell block H et par dessus tout être vraiment, vraiment productif  et ça sur un quatre pistes. Pas l’été parfait mais presque, surtout quand t’habites dans l’est du Lancashire.
I think back really fondly to The Famous Boyfriend days. No jobs, no wives, no mortgage, home made wine, playing cricket, watching Prisoner Cell block H and most of all being really, really productive. On a 4 track. Not quite an endless summer but as close as you could get in East Lancashire.
Quel est ton morceau préféré de Famous Boyfriend et pourquoi ?
What is your favorite FB song and why ?Â
Je pense que les deux morceaux que j’aime le plus sont Your Hearts Not in It et I Regret Everything. Du point de vue des paroles je crois qu’ils sont assez bons. Tu sais quand t’es ado t’as plein de trucs à essayer et à virer de ton système, boire, aimer, le sexe, les ruptures, le futur…C’était une période riche en inspirations. Quand tu arrives à la quarantaine et que tu écris des morceaux, tu essayes de trouver des choses qui riment avec “mal de dosâ€, “taux d’intérêtsâ€. Heureusement y’a plein de choses qui riment avec “hémorroïdesâ€Â (Alors pas en français, mais en anglais ça se dit “pilesâ€, ndr)
I think the two songs I like best are « your hearts not in it » and « I regret everything ». I think lyrically they’re quite good. You know in your late teens you’ve got tons to try and get out of your system, drinking, love, sex, loss, the future…It was a rich seam of inspiration. You hit 40 and suddenly your writing songs and trying to find things that rhyme with « bad back » and « interest rates ». Fortunately  there are tons of words that rhyme with « piles ».
J’aimais beaucoup comment tu chantais dans Famous Boyfriend, c’est révolu pour toi la guitare et le chant ?Â
I really loved the way you were singing and voices in general in FB, is singing ang guitars over ?
Je n’ai plus de guitare à la maison et ma femme trouve que j’ai une voix horrible. Je pense donc que mes années de one man tribute band de Field mice sont derrière moi. En revanche ce serait cool de réentendre Craig jouer de la guitare parce qu’au delà de ses bidouillages électro, les gens oublient que c’est un putain de gratteux.
I don’t have a working guitar in the house anymore and my wife thinks I have a horrible voice. I think the days of me as a poor mans field mice tribute act are gone. It’d be nice to hear Craig play guitar again, because, despite of his tape loop infatuations, people forget he’s a fucking brilliant guitarist.
Depuis Famous Boyfriend vos projets sont de plus en plus Electro minimales comment l’expliques-tu ?
Since FB you seem to do more and more electronic music, why is that so ?
A chaque fois que je fais face à un vide musical, c’est toujours à travers la musique électronique que mon regain d’intérêt prend forme. Ce n’est pas la seule musique que j’écoute. J’écoute toujours plein de trucs avec des guitares tordues, mélancoliques et vrombissantes. Mais pour ce qui est de ce que je vais m’écouter au casque je pense que des boucles filtrées hystériques et répétitives me correspondent vraiment. Je pense que moi et Craig avons pris des chemins opposés dans la musique qu’on fait mais on est toujours sur la même longueur d’ondes sur plein de trucs qu’on écoute.
Every time I’ve hit a musical wall it’s always been electronic music that’s seduced me back to actively engaging again. It’s not all I listen to. I still listen to loads of jangling, shambling melancholy guitar stuff. But as far as headphones on I think a certain kind of hissy, blurred repetitive loop really helps me out. I think me and Craig have gone down slightly different paths with the music we do but essentially we get turned on by the same things.
Est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur les années Hood ?Â
Could you tell us a bit about the Hood years ?
Les années Hood sont évidemment très chères à mes yeux. On est toujours des amis très proches avec Chris et Richard, c’est la preuve de notre implication après toutes ces années. J’y repense avec une douce nostalgie. La réalité c’est que nous étions très jeunes et plus angoissés. J’avais 17 ans quand je les ai rejoints et environ 25 ans quand je suis parti. Il y’avait donc pas mal de moments sinistres d’artistes torturés, de remises en question du genre « pourquoi on fait ça ? Tout le monde s’en fout ».
Mais je pense que l’un des points les plus positifs, à part notre amitié, est que nous ayons réussi à signer sur un gros label indé, (qui est devenu évidemment encore plus gros) ce qui nous a donné le sentiment que tout ça importait vraiment. Nous avions un public, donc quand nous faisions les deux albums pour Domino, on avait l’impression de contribuer à l’histoire d’une pop délaissée et sans réelle visibilité.
The hood years. Obviously very dear to my heart. It’s testimony to how serious me and Craig took it that we are still very close friends with Chris and Richard after all these years. I look back with rose tinted shades. The reality was that we were all very young and a bit more *angsty*. I was 17 when I joined and probably about mid 20s when I left. So there were plenty of pretty bleak, what are we doing this for, no ones bothered, tortured artists,who put the flange on the bass sort of times. But I think the most positive bit, apart from the friendships, was that we managed to sign to a big indie (it obviously got a lot bigger!) so it did give me (us) a sense that it all mattered. We had an audience, so when we were making the two Domino albums (that we were involved in) it did feel that we were actually contributing to some kind of history of underperfoming left of centre pop.
Est-ce que vous pensez rejouer de nouveau ensemble ?
Do you have any plans on playing together again ?
C’est déjà bien assez difficile de motiver Craig à boire une pinte alors oublie le « reunion tour ».
It’s difficult enough to get Craig to go for a pint never mind plan a reunion tour.
Peux-tu nous parler de A New Line (Related) (son projet solo) et Moteer (feu label tenu par Andrew et Craig ) ?
Could you tell us a little about A New Line (Related) and Moteer ?
Moteer était quelque chose dont je suis vraiment fier. Je pense que c’était assez influent en termes d’aspect et de son. Je suis aussi content qu’on ait diversifié nos sorties tout en conservant une ligne esthétique. Craig, le plus vieux et le plus pingre, ne s’attendait pas à autant en s’occupant d’un label (à la fin il s’en occupait plus seul) donc c’était cohérent d’arrêter. Mais j’espère que ça a inspiré d’autres à monter des labels, faire de la musique ou autres. A New Line (Related) est le premier projet que je fais sans Craig, J’ai toujours pensé être mélomane mais je gardais tout à l’intérieur. En fait je laissais un peu faire Craig et Chris et m’attribuais les sorties. Je pense que tu peux entendre que A New Line (Related) est plutôt basique et simple mais c’est ce qui en fait son charme j’espère.
Moteer was something I’m glad we did. I think that it was actually quite an influential affair in the way it looked and sounded. I’m also glad that we diversified output wise whilst still having a clear aesthetic. The older and more curmudgeonly Craig got the less he was prepared to deal with all the shit that you had to do regarding up keep of the label (in the end he was pretty much doing it all on his own) so it made sense to wrap it up. But hopefully it inspired others to do a label, make music or whatever. A New Line (Related) is the first thing I’ve done without relying on Craig. I always suspected I was musical but I kept my feelings suppressed. In reality I just loitered around Craig and Chris and took credits for the output. I think you can see or hear that the Anl(r) stuff is pretty basic and simple but hopefully that’s part of its charm.
Qu’est-ce que tu écoutes ces temps-ci ?
What are you listening to these days ?
J’ai une playlist que j’alimente constamment. Je suis passé par plein de trucs ces derniers 18 mois et là je me sens plus en adéquation avec ce que j’aime, je suis plus dans des trucs blurry et fuzzy ces temps-ci, genre Sagat, Perfume advert, Austin Ceasar, Terence Dixon, Efdemin.
I have a whole playlist that I constantly just add new stuff to. I’ve gone through a lot in this last 18 months and now I’m more comfortable with what I like, I’m more of a blurry, fuzzy, four to the floor man these days…Sagat, Perfume advert, Austin Ceasar, Terence Dixon , Efdemin…
01. The Field Mice – Let’s Kiss and Make Up – « Snowball » 1989 Sarah Records
02. Nothern Picture Library – Untitled #1/ Into The Ether – « Alaska » 1993 Vinyl Japan
03. The Loft – Why Does The Rain – « why does the rain » 1984 Creation Records
04. Famous Boyfriend – You’re Heart’s Not In It – « Making Love All Night Wrong » 2000 555 Recordings
05. Famous Boyfriend – A Stick To Beat Me With – « The Famous Boyfriend » 1996 Orgasm Records
06. The Remote Viewer – Untitled – 555 Recordings
07. The Remote Viewer – They’re Closing Down The Shop – « Let Your Heart Draw A Line » 2005 City Centre Offices
08. The Humble Bee – Fin – « The Undescriptible Brightness Shown » 2011 Cotton Goods
09. On Fell – A – 7 2011 Moteer
10. The Boats – P Versus NP – « Abstraction » 2015 Other Ideas
11. Astatine – Titarenko – « Warm Machine EP » 2011 Orgasm Records
12. A New Line (Related) – Great Palaces – « A new Line (Related) » 2014 Home Assembly Music
13. Lynne Hamilton – On The Inside – « Prisoner Cell Block H Theme » 1979
Écrit par: David
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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