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Cranes Records, épisode 18. Ou comment Antoine Warneck est devenu White Night Ghosts le temps d’un exorcisme volontaire, dense et violent. Post Love accueille d’emblée sous une pluie battante de sonorités industrielles qui burine sans relâche à travers d’épaisses nappes d’un shoegaze compact. Neige et brouillard. Ce serait la rencontre parfaite entre A Place To Bury Strangers et The Soft Moon, sédition sourde et brute. Prends-toi ça dans la gueule, coule-toi dans un monstre de béton désaffecté et subis. Mais Exorcism Party n’est pas qu’une bourrasque de décibels agglomérés les uns aux autres et emmêlés dans un dédale fait de nuances de gris et d’une imagerie morbide présentée en accéléré. Ouais, il te fera même danser. Deviance, par exemple, aidé d’un beat martial à mettre quiconque en perdition – qui sévit sur tout l’EP. Une avancée inexorable au milieu d’une piste de danse zombie à la gestuelle mécanique, annihilée par une nuit désorientée et fauve. Même effet sur Fake, où le tropisme cold de White Night Ghosts laisse d’abord transi avant que des boucles technoïdes et mutilées jaillissent et s’emparent de ton problème pour te mettre en joue : danser ou continuer ?
White Night Ghosts – Exorcism Party (Cranes Records, 14 mars 2016)
01. Post Love
02. Deviance
03. Body Destruction
04. Fake
Écrit par: Louise Bonnard
Exorcism Party White Night Ghosts
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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