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Photos © Patrice Bonenfant
Heart of Glass, Heart of Gold, 19 au 21 septembre 2014 par Alex P.
La première édition ayant été une superbe fête (lire notre report), il allait donc de soi que l’on allait remettre le couvert pour la deuxième, toujours à Ruoms dans les gorges de l’Ardèche, toujours dans la joie et la bonne humeur.On arrive sur le site du festival un peu tard en ce vendredi 19 septembre, la faute à une Opel Corsa en fin de vie et à des routes barrées suite aux intempéries qui ont sévi dans la région les jours précédant le festival. On s’installe dans notre bungalow cinq étoiles, on se colle quelques bières en speed et il est déjà temps pour nous d’aller jouer aux DJ.
Mondkopf arrive sur la grande scène et dix minutes plus tard, c’est le déluge, scène inondée, public douché, les concerts en extérieur, c’est mort pour ce soir. Tant pis, on est chaud, on va ambiancer le bar jusqu’à l’ouverture du club avec le classieux représentant de Border Community, Wesley Matsell, puis mes copains de Red Axes. Si jamais t’as lu le report du dernier Baleapop, copie/colle le passage les concernant et ajoutes-y les mots-clés « kétamine », « voix de robot » et « petit zizi ». Ça peut paraître un peu abstrait comme ça mais je te promets qu’aucun autre discours ne serait plus proche de la réalité, et puis la bienséance m’oblige à ne pas donner trop de détails, laisse ton imagination faire le taff.
Le lendemain, le soleil est revenu en force et comme on est d’humeur sportive, on va squatter le playground du site pour une partie de tour du monde endiablée remportée par notre Jérémy Lin à nous, le seul gars capable de scorer du milieu de terrain puis d’enchaîner avec un air ball sur un double pas. On retourne près de la piscine pour le concert de Taulard. Les quatre Grenoblois vont balancer leur post-punk à synthés avec énergie et sincérité, je me sens presque comme à la grande époque de l’Alternation. Leur live est encore plus convaincant que le disque et les paroles hyper déprimées pour des gens de leur âge procurent une sensation aigre-douce parfaite. Le monde est de plus en plus flingué, les jeunes doivent s’adapter. Notre voisin de bungalow, Matt Elliott, distillera ensuite ses arpèges de guitare beaux et délicats malgré sa nuit blanche forcée de la veille (on fait pas exprès mais on est vraiment débiles parfois, sorry Matt). Moodoïd investi la scène avec son space rock psyché et même si c’est bien foutu et que ça joue bien, je ne rentre pas dedans. Bravo aux musiciennes qui ont vraiment fait le boulot, la prestation du frontman en revanche n’a pas réussi à me convaincre.
Le point d’orgue du festival arrive avec le roi de la fête du Moyen-Orient, Omar Souleyman, toujours accompagné de son fidèle claviériste. Ça doit être la quatrième fois que je le vois et comme à chaque fois, je me laisse prendre par la transe. Omar, t’es un grand. Vient ensuite La Femme, désagréable comme un verre d’eau glacée balancé sur ta peau nue alors que tu bronzais tranquille au soleil, une putain de blague de merde en somme. Je suis plutôt de ceux qui pensent qu’il faut respecter tout le monde, mais merde, y’a des limites. Et dire qu’Hartzine les avait fait jouer il y a de ça quelques années… Oui, tout le monde peut avoir un passé douteux. Après, ce qui est pratique au HoG HoG, c’est qu’il y a mille façons de s’amuser, donc je m’éloigne de la scène et y revient pour le concert de Cheveu. J’ai toujours eu un rapport particulier avec ce groupe : je l’ai vu un paquet de fois et j’ai des souvenirs de concerts géniaux comme de performances vraiment pourries, dur à expliquer. C’est donc avec un certain scepticisme que je me mêle au public pour voir ce qu’ils vont nous servir ce coup-ci. Il me faudra à peine un morceau pour comprendre que ce soir, ils ont décidé de sortir le grand jeu. Un set hyper serré et une débauche d’énergie impressionnante pour ce qui sera clairement l’un des meilleurs live du week-end. Et puis ce fût également l’occasion de voir notre rédacteur vedette enflammer le dancefloor et exécuter des mouvements dont je ne pensais pas capable un homme blanc.
On file ensuite au club pour le live sous amphétamines de Golden Teacher. Le contexte club tassé et moite est idéal, c’est la grosse fête. Les gars d’Optimo devaient assurer la suite de la soirée mais ces nazes ayant loupé leur avion, c’est Mondkopf qui les remplace au pied levé, en format DJ, histoire de se venger de la veille. Alors c’est peut-être cool pour lui mais ça l’est beaucoup moins pour nous. C’est mou, sans surprises, et ça me donne la triste impression de quelque chose de parfaitement inoffensif. Un jour sans pour Paulo. On se finira en famille au bungalow jusqu’au lever du soleil.
Le lendemain il fait toujours aussi beau, climat idéal pour la pool party orchestrée par Acid Arab. Ça envoie les youyous, ça s’éclabousse dans la piscine, c’est l’éclate, un truc entre spring break, Intervilles et une séance d’aquagym musclée, ça défonce, rien de mieux que de finir là -dessus. La prochaine édition reste pour le moment enveloppé de mystère et d’incertitudes avec entre autres un changement de site, mais faites confiance à l’équipe du Heart of Glass, Heart of Gold pour revenir avec cette formule unique qui, en deux éditions, a placé le festival sur la carte des événements qui comptent en France.
Écrit par: hartzine
2014 Heart of Glass Heart of Gold HOG HOG
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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Cathy sur 30/10/2014
Vous avez oublié un des meilleurs groupes du festival : BRNS, le groupe belge a fait une très bonne prestation le vendredi, par chance, avant la tempête. Une de mes plus belles découvertes du festival !
hartzine sur 30/10/2014
Avec quinze heures de bouchons et de ralentissements… on était pas encore arrivé pour en profiter, à notre grands regret…