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Photos © Soul Kitchen
Il y a un peu plus d’un an, on avait assisté, médusés, dans un Petit Bain copieusement garni, à la prestation de nos meilleurs amis russes (report), qui prouvèrent ce soir-là que leur talent, en plus de ne rencontrer visiblement aucune limite, semblait adopter une courbe de croissance exponentielle. Si on ne peut en dire autant du nombre de fans, là aussi la progression est pourtant bien là : en ce 3 février 2015, le Nouveau Casino affiche complet pour accueillir Motorama, et une certaine fébrilité semble parcourir le public à l’idée d’enfin découvrir sur scène les nouveaux titres du combo, quelques jours seulement après la sortie de Poverty, troisième album parfait d’un groupe définitivement installé dans l’excellence (lire la chronique). Une salle comble, donc, qui prouve que Motorama n’est désormais plus un secret bien gardé. On s’en réjouit pour eux, tant ces chansons au rayonnement sans fin mériteraient d’épouser les espaces les plus vastes. La petite bande de Rostov-sur-le-Don semble en tous les cas parfaitement à son aise ce soir-là à l’idée de rencontrer une nouvelle fois ses fans parisiens dans la petite (mais costaude) salle de la rue Oberkampf, à l’image d’un Vlad vendant tranquillement son merch au public durant la prestation de Dead Sea, première partie en forme de modeste croque-en-bouche avant le festin annoncé. Un festin qui tiendra toutes ses promesses, tant Motorama semble aujourd’hui sûr de ses forces. Car les quelques maladresses scéniques qui survivaient encore sont désormais toutes gommées, ou presque : un set propre, sans bavure, à l’image de nouveaux titres plus anguleux, mais aussi plus sombres, que ceux de Calendar. Vlad semble maîtriser mieux que jamais son chant, qui sied à ravir aux nouveaux écrins ténébreux du groupe. La part belle sera ainsi faite à  Poverty, les Russes mettant en lumière de manière implacable la somptuosité de leurs nouvelles compositions : de la sourde noirceur de Dispersed Energy à l’aveuglante lumière de Red Drop – à faire pâlir d’envie ou de nostalgie Robert Smith -, en passant par l’addictive Lottery qui pourrait sans mal décrocher le gros lot au petit jeu des tubes de l’année, aucune baisse de régime ne sera à noter, ni du côté du groupe, ni du côté du public, captivé par tant de talent. On arrêtera d’ailleurs là de sortir du lot tel ou tel titre, tant l’on aura admiré durant plus d’une heure l’homogénéité de ce concert parfait, mené de main de maître et à un rythme effréné, durant lequel la qualité ne l’aura guère disputé qu’à la générosité (deux rappels, tout de même). Une soirée rêvée, qui restera sans doute gravée dans les mémoires, tout comme les albums du groupe sont d’ores et déjà promis à l’éternité.
Retrouver notre chronique de Poverty par ici.
Écrit par: S.L.H.
Motorama Nouveau Casino Talitres
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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