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Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Salut… Je suis Andrew, les gens me connaissent en tant que Jeans Wilder. J’adore me défoncer en regardant Seinfeld. Parfois, je fais de la musique. Ha !
Si tu devais définir ta personnalité en trois mots, quels seraient-ils ?
Honnête, charmant et paresseux.
Peux-tu m’expliquer pourquoi « Jeans Wilder » et pas « Andrew Caddick and Melissa Duenas » ? Parle moi de ce nom… qui est Jeans Wilder ?
Et bien, Melissa était juste batteuse sur les concerts pendant deux mois et n’a joué sur aucun des enregistrements… Je n’ai jamais aimé jouer sous mon propre nom, c’est pour ça que j’utilise un pseudonyme. Jeans Wilder est juste un jeu de mots sur Gene Wilder, l’acteur… Ce jeu de mots battait tous les autres noms que j’avais en tête…
Comment est venu l’idée de créer Jeans Wilder ?
J’ai accumulé beaucoup d’énergies négatives à force de travailler à fond dans un job stressant… Je me suis alors investi dans Jeans Wilder uniquement pour me décharger de mes frustrations avec le monde extérieur… et pour ne pas finir par me tuer.
Parle-moi du processus créatif, qui fait quoi ?
J’écris, joue, enregistre et produit tous. Sauf les samples que je peux utiliser.
Quelles influences introduis-tu dans les chansons de Jeans Wilder ?
Au départ, le groupe était très « Jana Hunteresquement » sombre, un peu folk sur les bords. Maintenant, c’est plus du doowop rencontrant les Beach Boys… Une juste progression naturelle non ?
Comment définirais-tu ta musique si c’était George W.Bush qui te le demandait ? Et si c’était Mick Jagger, même réponse ?
Je leur dirais juste que c’est de la musique pour taper de la cocaïne. Ils adoreraient ça.
Si tu étais contraint à l’exil sur une île déserte, quels disques emmènerais-tu ?
Smiley Smile des Beach Boys, Jane Doe de Converge, Philosophy of the World de The Shaggs, Nigga Please d’‘Ol’ Dirty Bastard et Speaking in Tongues des Talking Heads.
Parlons de Nice Trash… Je le trouve très réussi. Il dégage une certaine atmosphère, mélancolico-romantique. Qu’en dis-tu ?
Je l’aime beaucoup. Je suis fier du résultat. Son écriture et son enregistrement ont fait partie d’un processus très intense. Un processus qui a pris deux ans. Ça parle de moi tombant amoureux de quelqu’un. Le disque retrace du début jusqu’à la fin de l’histoire. Romantique, mais triste.
Quelles sont tes intentions avec Nice Trash ? Dis-moi en plus sur ce titre ?
Nice Trash était une private joke avec cette fameuse personne… J’étais un loser pour elle, mais un loser cool… Comme si je ne méritais rien, tout en ayant un putain de sens de l’humour à propos de cette contradiction…
Cet album va sortir via Atelier Ciseaux et la Station Radar. Comment les as-tu rencontrés ?
J’ai commencé à travailler avec la Station Radar par l’intermédiaire de Jen Paul, une incroyable musicienne du New-Jersey, qui m’a invité à faire un split vinyle avec elle (voir par là ). Ils ont aimé mes morceaux, depuis notre relation est plus étroite que jamais. J’ai rencontré Rémi d’Atelier Ciseaux, lorsqu’il m’a approché pour faire un 7″… qui a fait boule de neige jusqu’au split vinyle avec Best Coast (lire).
Est-ce que l’esthétique d’un disque a autant d’importance pour toi que la musique elle-même ?
J’aime penser ça oui… D’un côté, la musique est vraiment la raison pour laquelle tu achètes un disque. Mais le visuel et le packaging a son importance aussi… Je pense qu’ils peuvent te raconter une bonne partie de l’histoire, comme la musique.
Est-ce que Jeans Wilder est un bon groupe en live ? Quelle est la configuration des concerts ? Quand est-ce que tu viens nous montrer ça en France ?
J’ai fait pas mal de concerts en tournant aux US. C’est toujours un peu « juste » pour moi… jouant des instruments live sur des bouts d’enregistrements… J’ai eu une batteuse pendant quelque temps (Melissa Duenas donc, ndlr), mais je suis en train de monter un vrai groupe pour une tournée en Europe prévue en mars prochain.
Peux-tu nous en dire plus sur Jacuzzi Youth ? Worthless Waste ? Daytime Television ? As-tu d’autres side-projects ?
Jacuzzi Youth est un projet chopped and screwed que je fais sur mon temps libre… Disons que je pense tout le temps à Jeans Wilder, alors c’est sympa de faire un break de temps en temps, délaisser le projet un moment en me laissant tenter par autre chose.
Worthless Waste et Daytime Television sont des projets de Jonathan Lockhart, qui en a d’ailleurs un autre se nommant Lambo Doors. Je n’ai rien à voir avec ces groupes… et si j’ai quelques side-projects en cours, il est un peu tôt pour en parler.
Qui sont les amis de Jeans Wilder ? Y a-t-il une scène aux US à laquelle tu te sens appartenir ?
Il se trouve que je suis amis avec des gens que je ne nommerai pas… Leur succès n’est un secret pour personne (lire)… Les gens aiment me taquiner avec ça, c’est bizarre… Comme si je n’étais qu’un trou du cul à cause de mon amitié avec quelqu’un. En tout cas, non, je ne me sens proche d’aucune scène en particulier…
Michael de Ghost Animals m’a déjà demandé de lui envoyer des Gauloises blondes. Qu’aimerais-tu recevoir de français dans ta boîte aux lettres ? Pareil ! J’aimerai bien des cigarettes françaises ! Et pourquoi pas un bonbon français ?
Traduction : Virginie Polanski.
Écrit par: Thibault
Hier, sans aucune forme de prétention, nous cherchions à transcrire et à réfléchir notre époque. Curieux et audacieux, défricheur passionné, nous explorions sans oeillères et à travers un contenu éditorial toujours riche
et exigeant l’ensemble des strates qui composaient le monde bouillonnant de la musique indépendante, ses marges souvent nichées dans le creuset du web comme le halo médiatique qui entourait certains. Mais çà c’était avant. Aujourd’hui, on fait ce qu’on peu !
dieu vous le rendra….
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